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La spiritualité c'est d'abord se relier au corps

Une spiritualitĂ© authentique s’incarne dans la matĂ©rialitĂ© du corps sensible et dans la chair du monde vĂ©cu. Contrairement aux idĂ©es reçues, le « spirituel » ne consiste pas seulement en un travail de l’esprit, mais implique une pratique corporelle, une expĂ©rience vitale du souffle. Corps, mental, respiration, se retrouvent alors Ă  l’unisson, par-delĂ  les sĂ©parations et les oppositions. Devenir spirituel, ce n’est pas se couper de soi-mĂŞme et se transformer en une sorte de « pur esprit », c’est au contraire se relier en pleine conscience au corps que l’on est. Par lĂ , il devient possible de rĂ©unifier les diffĂ©rentes composantes de l’ĂŞtre humain, embarquĂ© dans notre hyper-modernitĂ© au mode de vie trop souvent dispersĂ©, morcelĂ©, Ă©miettĂ©... Cette recherche holistique (holos en grec signifie « tout ») de nouvelles alliances se retrouve dans de nombreuses pratiques somato-psychiques se dĂ©veloppant largement aujourd’hui : la mĂ©ditation sous toutes ses formes, les arts martiaux du geste conscient, les gymnastiques alternatives, la marche comme quĂŞte de sens, la psychothĂ©rapie par l’hypnose, et bien entendu le yoga… Le point commun entre ces diverses mĂ©thodes, est de concevoir le corps lui-mĂŞme comme le matĂ©riau primordial d’un travail de soi sur soi, comme la voie royale pour transformer en profondeur son esprit et changer sa vie de tous les jours. Pour mieux vivre et mieux ĂŞtre, il faut passer tout d’abord par le corps. Si l’on veut accĂ©der Ă  la vie intĂ©rieure, il n’y a pas d’autre porte d’entrĂ©e! 

Philippe Filliot




La suspension naturelle du souffle

 La Respiration – PRĂ‚NĂ‚YĂ‚MA | MK YOGA Martinique

Plusieurs fois il a Ă©tĂ© conseillĂ© d'attendre que le besoin d'air dĂ©clenche l'inspiration. Certains ont pu croire qu'il s'agissait lĂ  d'un moyen technique ayant pour but de favoriser la respiration. En rĂ©alitĂ©, ce n'est pas un artifice adroit, mais le respect d'une phase que chacun de nous peut observer sur lui-mĂŞme. 

Étant assis ou Ă©tendu pour faciliter un calme propice Ă  cet examen intĂ©rieur, on constate, après avoir laisser sortir l'air des poumons, l'existence d'une pĂ©riode de pause plus ou moins longue. 

Cette pause n'est pas une rĂ©tention et ne doit pas le devenir, elle souligne le passage naturel de la dĂ©tente expiratoire Ă  la tension inspiratoire. 

Parfois c'est une vĂ©ritable dĂ©couverte intime que cette libre suspension de souffle pendant laquelle on n'a plus envie d'expirer davantage et pas encore besoin d’inspirer dĂ©jĂ . Pour la première fois on perçoit que la tension juste s'Ă©labore au cours d'un lâcher-prise confiant. 

Laissons-nous aller au creux de cette vague respiratoire, elle risque de nous emporter vers des horizons insoupçonnĂ©s. L'Ă©cho de cette onde de silence apaisant se propage sur trois plans: corporel, mental et supramental, modifiant peu Ă  peu notre comportement. 

Encore faudra t-il à l'avenir ne plus négliger ce moment de détente dynamisante en revenant aussitôt à une respiration à deux temps figurée par des zigzags irréguliers, d'une inspiration courte ou longue suivie d'une expiration insuffisante.

Cette manière commune de respirer localise le souffle dans la zone de tension thoracique relayant le jeu superficiel ou nul d'un diaphragme inerte ou tendu.

Bien qu'au dĂ©but du moins, il s'avère utile parfois, pour des personnes très nerveuses de ponctuer cette courte suspension en l'accentuant volontairement. Il ne convient pas de "retenir" le souffle mais de le laisser aller au plus bas de sa course pour faire place Ă  l'inspiration suivante. 

Après avoir ressenti l'allègement que nous procure cette suspension naturelle du souffle, nous ne pouvons plus ne pas y recourir.

Mais plus encore qu'un bien-ĂŞtre, cette cĂ©sure conforme Ă  la nature oĂą règne  la ligne courbe, rĂ©tablit l'ondulation fluctuante: "expiration, pause, inspiration" tĂ©moignant de l'accord "tension-dĂ©tente". 

Au contraire, les dents de scie de la respiration à deux temps, génératrice des soupirs, de bâillements sporadiques, manifestent sur le plan physique nos blocages et contraintes des plans psychique et affectif qui se répercutent en tensions discontinues dans l'organisme. Le courant vital qui, normalement, est porté par l'onde respiratoire, s'en trouve alors interrompu, haché, dispersé.

Contrairement Ă  ce que prĂ©conisent presque tous les ouvrages sur les pratiques yoguiques, y compris mon "A B C du yoga", la valeur de chaque pĂ©riode ne sera plus chiffrĂ©e systĂ©matiquement, mais occasionnellement.  

Ainsi au début on contrôlera le temps écoulé en comptant la durée de l'inspiration et de l'expiration, afin de vérifier et de rectifier les rapports des deux phases. Dès que la proportion souhaitée est obtenue, laissez faire le souffle.

On se rappelle que l'expiration se prolonge deux fois plus longtemps que l'inspiration. Cette dernière, comme la pause intermĂ©diaire, pouvant s’Ă©tendre sur une ou plusieurs secondes selon l'activitĂ©, le repos ou l'amplitude respiratoire. 

Cette façon de procĂ©der supprime toute tendance Ă  la compĂ©tition. La tentation de "faire mieux la prochaine fois" n'ayant pas sa raison d'ĂŞtre, ici la plus ou moins grande capacitĂ© thoracique n'entre plus en ligne de compte, pas plus que l'Ă©tat de santĂ© ou l'âge. 

Cette respiration incline Ă  la continuitĂ© du travail sur nous-mĂŞme que suggère cette manière de considĂ©rer le yoga. 

Extrait de "Le yoga sans postures" de Philippe De MĂ©ric p 170 (livre Ă©crit en 1967)

A lire aussi: "RESPIRATION et rĂ©tentions" 

Apprenons Ă  bien respirer pour acquĂ©rir une bonne santĂ©. Souvenons-nous que nous ne pouvons vivre sans respirer et qu'en respirant Ă  moitiĂ©... nous ne vivons qu’Ă  moitiĂ©.  Et dans les textes anciens (Hatha-Yoga-PradĂ®pikâ), il est prĂ©cisĂ© : La vie est la pĂ©riode de temps entre une respiration et la suivante, une personne qui respire Ă  moitiĂ© vit Ă  moitiĂ©. Celui qui respire correctement acquiert la maĂ®trise de son ĂŞtre.

 


Tout en ressentant les mouvements induits par votre respiration dans le bas-ventre (hara), concentrez-vous sur l'écoute du son OM, psalmodié sur un rythme lent.
En "mixant" ainsi l'écoute du son OM et le ressenti de votre bas-ventre, vous unissez symboliquement la Lumière spirituelle (le OM) et le centre vital de votre corps (le bas-ventre). Le résultat de cette union est la mise en mouvement de l'énergie vitale (chi) à partir de votre bas-ventre, qui pourra se diffuser à l'ensemble de votre corps, pour y apporter davantage d'équilibre et d'harmonie.

Surtout ne cherchez pas à contrôler quoique ce soit, soyez simplement le spectateur détaché (mais concentré) du son OM et de votre bas-ventre, en même temps.

REMARQUE IMPORTANTE :

Si, durant la méditation, des sensations étranges ou désagréables apparaissent, ne vous inquiétez pas, c'est le signe du rééquilibrage des énergies, qui est bénéfique, tels que des états d'âme (tristesse, colère, angoisse), frissons, vertiges, spasmes, bâillements répétés, nausées, douleurs musculaires, etc.

Lorsque de telles manifestations surviennent, interrompez momentanément l'écoute pour mieux recentrer votre attention sur ces phénomènes, en les suivant attentivement dans leur évolution, et ce jusqu'à leur pleine et entière libération/transmutation.

Reprenez ensuite l'Ă©coute audio lĂ  oĂą vous l'aviez interrompu.

Réalisée dans ces conditions, cette simple méditation vous permet de réaliser une puissante "catharsis" psychique (purification).





Ressentir

Dans notre quotidien, quand on vit des Ă©vĂ©nements qui nous bousculent ou des choses qui nous affectent en atteignant des personnes que l’on aime, si on se concentre sur notre souffle, est-ce que cela peut nous aider Ă  faire face Ă  notre situation plus facilement, sans devenir insensible, mais le vivre avec moins d’Ă©motion ?

Oui, mais cela ne va pas très loin. Si vous vous donnez Ă  la pratique du souffle Ă  chaque peur, c’est très bien, mais la prochaine fois, il faudra de nouveau le faire. Quand vous ĂŞtes dans une situation complexe, cela Ă  très peu de valeur de chercher un truc pour ne pas vous perdre. Quand vraiment c’est intenable, on pourrait dire : « Mettez l’accent sur l’expiration. » Mais ce qui est beaucoup plus essentiel, quand vous vous trouvez dans une situation oĂą tout vous semble complexe, c’est de ressentir corporellement la tension.

Peut-ĂŞtre que vous ne pouvez pas le faire dans l’instant, alors vous le faĂ®te après. C'est-Ă -dire, vous vous allongez, vous vous asseyez dans votre fauteuil pour localiser corporellement la tension, lĂ  oĂą campe l’Ă©cho de la situation difficile. Tous les conflits que vous ressentez ont toujours une localisation corporelle : dans le genou, dans le ventre, dans le plexus, dans la poitrine, il y’a toujours une rĂ©gion qui participe. Ressentez dans cette rĂ©gion du corps la rĂ©action de dĂ©fense, sans vouloir la dĂ©faire, la dĂ©tendre, mais la ressentir. Sentez la gorge, la poitrine complètement en rĂ©action. Explorez.

Si vous pleurez, sentez la larme, la caresse de la larme, sentez le goĂ»t de la larme sur le coin de la bouche. C’est une caresse. La tension du visage, les mâchoires, les mains rĂ©tractĂ©es, les hanches. DĂ©jĂ  vous verrez l’accalmie naissante. Ensuite, quand vous rentrez chez vous le soir, allongez-vous, faites comme on l’a dĂ©jĂ  expliquĂ©. Portez le regard sur les rĂ©gions qui ont Ă©tĂ© Ă©branlĂ©es dans la journĂ©e, pour qu’elles soient envahies par cette vibration. LĂ  se produit un rĂ©el changement, parce que lorsque la rĂ©gion physiologique lâche, l’Ă©lĂ©ment psychologique lâche Ă©galement. Restez sur ce plan purement sensoriel. Il n’y a rien Ă  penser, rien Ă  justifier, rien Ă  expliquer, sinon vous allez constamment tourner en rond.

Le Sacre du Dragon vert. Pour la joie de ne rien ĂŞtre - Eric Baret

Mon parcours yoguique



Formation de 4 annĂ©es Ă  l’École Française de Yoga de Lille. 
Pendant les deux premières annĂ©es je dĂ©couvre trois lignĂ©es. Elles ont toutes des approches essentielles qui se complètent: le yoga selon Karlfried Graf DĂĽrckheim, le yoga de l'Energie et  la lignĂ©e Nil Hahoutoff que je poursuivrai les deux dernières annĂ©es. J'en apprĂ©cie la rigueur et la prĂ©cision.
Ces quatre années, en plus de la pratique, sont enrichies par l'enseignement des textes traditionnels et philosophiques indiens, des conférences, des ateliers de connaissances de soi, de l'anatomie et une semaine de stage annuel aux thèmes diversifiés.
MalgrĂ© la rĂ©ussite des tests pratiques et du mĂ©moire je dĂ©couvre que c'est en  donnant mes cours que la formation commence rĂ©ellement et c'est avec bonheur que je me nourris rĂ©gulièrement au travers de lectures mais Ă©galement lors de stages, lieux d'Ă©changes et de rencontres.

La formation est joyeuse et permanente!

- Mars 2010 weekend avec Lav Sharma (Ayurveda)
- Mars 2011 weekend avec Elisabeth Libraire (Chant VĂ©dique)
- Novembre 2011 une journée avec Carmen Sala (La posture selon Shri Mahesh)
- Mars 2012 weekend avec Swami Brahmatattwa ( Pranayama)
- Mai 2012 Les Assises de yoga à Reims sur le thème de la joie.
- Novembre 2012 une journĂ©e avec Françoise Vouaux (La mĂ©ditation selon Shri Maesh)
- FĂ©vrier 2013 weekend avec Marie-Christine Reculard (Chant Holistique)
- Mars 2013 Une semaine de retraite au Village des Pruniers
- Mars 2013 weekend avec Swami Brahmatattwa (Chakras)
- Juillet 2013 Stage d'une semaine avec Elisabeth Audousset  (Yoga dans la lignĂ©e Madras + danse)
- Novembre 2013 une journĂ©e avec  Pascale Houbin (Les kryas)
- Avril 2014 weekend avec Evelyne Sanier Torre (Le cœur, siège du cheminement spirituel)
- Du 7 au 9 juin et du 23 au 25 août 2014, stage sur le pranayama au Centre de Yoga de l'Aube
- Mars 2015: j'anime une conférence de 2 h à Sangatte "Transposer le yoga dans son quotidien" pour l'association Énergie et Bien-être
- Mars 2015 weekend avec Marc Beuvain (la santĂ© Ă©motionnelle)
- 10/11 octobre 2015 stage avec Gilles Sinquin
- 17 octobre 2015 stage sur le pranayama avec Pascale Houbin
- 6 novembre 2015 Participation au Cercle du pardon
- Avril 2016 Une semaine de retraite au Village des Pruniers
- 26/07 au 01/08 2016 stage avec Isabelle Morin-Larbey  "L'art de la suspension ou l'espace de crĂ©ation"
- 19 et 20 mars 2016 avec Danièle Laffond Koulytchizky
- Du 1 au 3 avril 2016 Avec Sudhir Tiwari: Pranayama, Ayurveda & MĂ©ditation. Les photos sont ici
- 2-3 juillet 2017 Stage avec Marc Beuvain : La posture de Yoga, se rĂ©approprier son corps                             - 14 octobre 2017  avec Claudine Cornier sur le thème des fascias

  2018-2020

- Du 19 au 21 janvier 2018, stage "Yoga et Toumo" http://www.catco.eu/nos-cours/toumo/

- 24 mars 2018 avec Lav Sharma: "Yoga et spiritualité"

- 14/15 avril 2018 avec Marc Beuvain "La santé émotionnelle"

-  13 octobre 2018 avec Lina Lemaire: "Le souffle dans la posture" et "Regard sur le Samkhya"

- 27 et 28 avril 2019 avec Marc Beuvain "Se centrer"

- 15 au 25 juillet 2019 avec Yotham Baranes "Yoga du Cachemire & Kriyas-Yogas".

- Mai 2020: Enseignements en ligne des Yogas Sutras (1er chapitre) avec Marc Beuvain 

- 12 au 20 août 2020 avec Yotham Banares: Méditation tantrique de la "Grande Résorption"+++Clic ici

 LES COURS COLLECTIFS:  

Séances chez moi à Bayenghem Les Eperlècques
SĂ©ances hebdomadaires en association Ă  Oye-Plage. Voir les horaires ici  

Mais aussi:

- SĂ©ances  Ă  domicile
- SĂ©ances en plein air
- SĂ©ances  avec bâton
Marche et yoga
- Matinées thématiques:
  1. Janvier 2014: Lâcher prise grâce aux yama et niyama
  2. Mai 2015: DĂ©couverte des chakras
  3. FĂ©vrier 2015: Se tenir debout
  4. Mai 2015: Rebondir
  5. Janvier 2016: Le pardon 
  6. Mai 2016: DĂ©termination et lâcher prise 
  7. DĂ©cembre 2016, janvier et juin 2017: Sens et parfums
  8. Janvier 2018: L'Ă©quilibre
  9. Avril, mai, juin, novembre 2018: Pratiquer chez soi
  10.  Janvier 2019: La Joie
  11. Janvier/fĂ©vrier 2020: Le silence 
  12. Janvier 2021: L'imperfection

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Photo: Séance de Yoga avec bâton

SĂ©ance de yoga sur chaise (en audio)

Cette séance pour tous peut se faire le matin pour dénouer le corps ou le soir pour se détendre. Elle est particulièrement adaptée aux personnes qui ne peuvent faire de postures au sol parce qu'elles ont du mal à se relever ou qui ont mal aux genoux. Donc, si vous avez quelqu'un dans votre entourage qui a des difficultés (un parent âgé par exemple), et qui même n'a jamais fait de yoga, vous pouvez être avec lui pour l'accompagner.


🌎 L'abondance, c'est le partage 🙏



L'abondance ne s'acquiert pas par l'accumulation de choses mais par le partage de celles-ci.




Témoignages sur le défi yoga de 40 jours

 

Le 26 mai à Marck, le 1er juin à Oye-Plage et le 8 juillet à Merville avait lieu les Matinées de Yoga sur le thème "Pratiquer chez soi, Créativité et Autonomie".
Un défi de 40 jours, à raison d'un minimum de 7 minutes par jour, avec quelques astuces pour y parvenir, a été proposé.
Voici les témoignages de quelques personnes. Certaines préfèrent rester anonyme. J'ai supprimé les annotations plus personnelles et formules de politesse.
(J'ai bien fouillé dans mes mails mais si j'ai oublié quelqu'un merci de me prévenir).

StĂ©phanie: 
J'ai commencé le défi le dimanche 3/6 et je n'ai loupé qu'une séance, samedi dernier. Sur ces 40 jours, je me concentre sur la même posture, avec échauffement, préparation, puis compensation, relaxation, pranayama. Du coup, je me vois progresser de jour en jour sur cette posture. Mes 40 jours se termineront le 12/7 et je redémarrerai une nouvelle série sur une autre posture.
Je travaille la demi-pince, je n'arrivais pas Ă  poser les mains sous le genou, et lĂ  j'en suis Ă  mi-tibia, et au bout de quelques respirations, je touche la cheville... Je prĂ©pare avec sphinx et sauterelle, et je compense avec le demi pont. 

C : 
Depuis la sĂ©ance du 8 juillet Ă  Bailleul, je relève le dĂ©fi des 40 jours ! Je n'ai commencĂ© que le 10  juillet contrairement Ă  ce que je souhaitais faire mais depuis je n'y dĂ©roge pas. Je pratique principalement le soir car c'est lĂ  oĂą j'arrive Ă  trouver du temps rien que pour moi, dans une maison redevenue calme (quand homme et enfant sont couchĂ©s :-)). D'autant que le soir est toujours un moment spĂ©cial qui invite Ă  se ressourcer.
Pour la première séance en solo, la veille j'avais préparé la séance que je souhaitais pratiquer. Finalement, je n'ai pas regardé mon papier, je l'ai fait au feeling, selon mon envie du moment. Et depuis, c'est comme cela que je les pratique. Et à chaque c'est un petit moment de grande détente. Je pratique en moyenne 15 min tous les jours. Je me suis accordée 3 jours dispersés de pause pour éviter de courir après le temps. Au mois d'aout, je sais que cela sera un peu plus compliqué car de la famille sera à la maison et je n'aurai vraiment pas beaucoup de temps pour moi. Mais je vais tout faire pour ne pas lâcher ce rythme. Je vais d'ailleurs essayer d'initier ma sœur.
Un temps plus long avec une prof me manque un peu quand mĂŞme :-) 

Marie-Hélène:
Pour moi ça fait 22 jours, et très contente!
Je me suis fixĂ©e une petite base, et j'ajoute des petites choses en fonction de mon temps, de mon humeur, de mes envies. Merci! 

BĂ©ryl: 
En ce vendredi 22 juin 2018, je termine ma quatrième semaine de pratique de yoga d’environ 15 mn le matin chaque jour. J’ai choisi de pratiquer du lundi au vendredi, m’accordant une pause que je ressens comme une coupure nĂ©cessaire le weekend, en partie pour mieux reprendre et Ă©viter la lassitude d’une routine oĂą je forcerais mon corps. L’obligation chez moi mène Ă  la dĂ©sincarnation. De ce fait, ce rythme que j’ai adaptĂ© Ă  ma personnalitĂ© et Ă  mon caractère reflète qui je suis dans le yoga. Pour moi, il Ă©tait important de ritualiser ce nouveau pli Ă  prendre pour favoriser son inscription dans mon quotidien. J’ai dĂ©cidĂ© que le matin Ă©tait le moment le plus opportun.
Après 4 semaines, je ressens dĂ©jĂ  plusieurs effets positifs. Tout d’abord, je ressens moins de frustration quand je vais Ă  mes cours de yoga habituels. Parfois, je ressortais de la sĂ©ance déçu ou insatisfait dans mon corps parce que je n’avais pas eu l’occasion de travailler sur telle ou telle partie. Quand, maintenant, ça m’arrive encore parfois, je me dis simplement : « si demain matin, le besoin d’Ă©tirer ma nuque est encore lĂ , je pourrais le faire pendant 15 mn ! »
Ensuite, je sens que ma respiration et ma prĂ©sence ainsi que ma concentration ne sont plus tout Ă  fait pareil qu’avant. A mon avis, l’exercice de me centrer le matin, mĂŞme si j’Ă©choue Ă  me centrer, me rend plus prĂ©sent Ă  moi-mĂŞme, plus incarnĂ©, plus impliquĂ© dans ma vie. Je fais plus attention Ă  mes positions corporelles et j’accorde sans culpabilitĂ© plus de place et de soin Ă  ce corps que j’habite et qui me permet l’Ă©mergence d’une pleine conscience.
Et enfin, je remarque que j’ai de plus en plus confiance en propre crĂ©ativitĂ©. J’ai compris que si je m’Ă©coutais, si je tendais une oreille attentive mais sans attente toute faite, Ă  mes sensations (douleurs, tensions, envie de bouger, crispations,…) ma sĂ©ance se faisait presque d’elle-mĂŞme. Aucun plan de prĂ©paration ne m’Ă©tait nĂ©cessaire. Et si parfois rien ne vient, alors c’est l’occasion de travailler sur l’acceptation du corps dans son apparente immobilitĂ©, et pendant 15 mn je respire et cela me semble juste et bon.

Anonyme: J'ai fait mon tableau avec 4 fois 10 cases et je le remplis petit Ă  petit
Il y a quelques cases vides par çi par là, ce qui lui donne un aspect "gruyère", mais ce n'est pas grave! Je persévère quand même car ...ça me fait du bien !Tout simplement !


VĂ©ronique:
J'avais dĂ©jĂ  une pratique rĂ©gulière  mais le stage a renforcĂ© ma motivation car il a donnĂ© des pistes pour mieux construire une sĂ©ance selon le temps disponible au lieu de la supprimer en se disant" je manque de temps" ! Et aussi varier les sĂ©ances  en sachant mieux comment Ă©voluer dans la prĂ©paration d'une posture.

Bernard:
Je ne suis pas le bon élève, mais je n'ai pas dit mon dernier mot. Je pense pratiquer pendant les congés qui seront sur les chemins de randonnée, et bien sûr cette année avec le tapis de Yoga.

Anonyme:
J’ai commencĂ© le dĂ©fi le 4 juin.
Première constatation : la pratique dĂ©passe 7 minutes (je ne regarde pas l’horloge) … 15, 20, 30 minutes. Quand je n’ai pas pris le temps de me poser sur mon tapis, je pratique des exercices respiratoires le  matin ou le soir.
Sans la pratique, une sensation de vide se fait sentir et une petite voix m’appelle.
Je ne me suis pas accordĂ©e de  rĂ©compense tous les quatre jours, je n’en ai pas ressenti le besoin. En fait, la rĂ©compense est lĂ , dans la pratique.
Cette expĂ©rience est intĂ©ressante en tous points : le tapis est  mon ami !
Je poursuis le dĂ©fi et je t’enverrai un deuxième jet en dĂ©veloppant mes impressions.

Elsa: (1er aoĂ»t) 

Pour ma part, le Yoga continue de m’accompagner chaque jour, mĂŞme si c’est juste quelques instants, ils me sont devenus prĂ©cieux.


  







 

Le Sujet ultime : la Conscience



Rien ne peut ĂŞtre dit sur la conscience. Dès que nous parlons de quelque chose, ou que nous y pensons, nous crĂ©ons une distance, une sĂ©paration. Or, la conscience est ce que nous sommes, notre nature vĂ©ritable et la source de tout. L’esprit ne peut l’apprĂ©hender, l’expliquer, car le Sujet ultime ne peut se penser. Il est au-delĂ  des formulations. Il est donc impossible d’y penser, de mĂ©diter dessus ou de se l’imaginer.
On ne peut qu’employer des mots Ă©vocateurs pour dire le non qualifiable : Ă©nergie, lumière, silence, vide. Nous parlerons donc d’une reprĂ©sentation mentale de la conscience.
Nous sommes la conscience. Parce que nous croyons que cela doit ĂŞtre expĂ©rimentĂ©, nous essayons d’atteindre cette rĂ©alitĂ©. Or, la conscience ne peut ĂŞtre expĂ©rimentĂ©e. C’est le monde et tous ses phĂ©nomènes qui peuvent faire l’objet d’une expĂ©rience, jamais la conscience qui les contient.
Nous croyons nous connaĂ®tre Ă  travers tous ces objets de perception de la conscience que sont l’ego, la pensĂ©e, la sensation. Nous vivons en ayant toujours conscience de quelque chose. Or les objets n’ont pas de rĂ©alitĂ© sans un sujet qui les observe. Ce sujet, le Je ultime, ne peut ĂŞtre perçu. Nous ne pouvons jamais l’objectiver. Nous le cherchons en vain dans les pensĂ©es, les Ă©motions, les sensations qui ne sont que ses reflets, ses expressions temporelles. La conscience ne peut ĂŞtre associĂ©e Ă  rien d’apparent, elle n’est pas perceptible par les sens, ne peut ĂŞtre saisie par la pensĂ©e. Elle se manifeste par eux mais en reste dĂ©tachĂ©e. Si nous l’oublions, elle est toujours lĂ . Nous ne pouvons nous Ă©loigner de nous-mĂŞmes. Aussi, laissons-la s’abandonner Ă  elle-mĂŞme. Bien qu’elle ne puisse pas ĂŞtre objet de perception pour elle-mĂŞme, elle sait se reconnaĂ®tre…
Acceptons de ne pouvoir nous trouver dans la projection, dans la sensation corporelle, dans la comprĂ©hension ou la perception mentale. La conscience est ce que nous sommes au-delĂ  des mouvements qui vont et viennent. C’est une attention, un accueil. A cause de l’identification au corps, le moi, qui est un objet de perception comme les autres objets, se prend pour le sujet agissant, autonome. Lorsque la rĂ©alisation soudaine met un terme Ă  la croyance qu’il y a une individualitĂ© autonome qui cherche et agit, demeure un regard tĂ©moin, neutre, une observation. Cette rĂ©alisation que nous sommes conscience n’est pas une expĂ©rience avec quelqu’un qui la ferait. Elle survient lorsque toute expĂ©rimentation s’arrĂŞte d’elle-mĂŞme, Ă  cet instant oĂą le sujet se reconnaĂ®t comme l’espace au sein duquel tout apparaĂ®t. La conscience est alors conscience de soi, pure, vide, et non plus conscience de quelque chose. Lorsque je fis l’expĂ©rience de la « mort », ma conscience se rĂ©alisa espace infini, conscience universelle. J’Ă©tais vivante, bien vivante. MĂŞme lorsque nous ne sommes pas conscients de quelque chose, ce que nous sommes vĂ©ritablement ne cesse pas d’ĂŞtre. C’est parce que nous n’avons pas rĂ©alisĂ© notre vĂ©ritable nature que nous croyons mourir lorsque le corps disparaĂ®t ou que les pensĂ©es s’arrĂŞtent. La conscience n’est pas un Ă©tat. Elle est l’essence de la vie, Ă©ternelle.
C’est par la conscience que tout est perçu. Elle voit le spectacle du monde manifestĂ© par elle-mĂŞme sur un champ qui n’est autre qu’elle-mĂŞme. Cela ne veut pas dire que ce spectacle soit irrĂ©el, mais il est faux de le considĂ©rer comme une rĂ©alitĂ© absolue, c'est-Ă -dire qui existe par elle-mĂŞme. Toutes les perceptions, tous les objets ne peuvent exister sans une Ă©nergie lumière qui les Ă©claire : la conscience.
La totalité de la manifestation est une apparition dans la conscience. Tout ce qui est perçu, vu, apparaît en elle. Chaque pensée, chaque évènement est un mouvement dans la conscience, provoqué par elle. Tout est objet pour la conscience, le Sujet ultime non connaissable.
L’homme fait partie du manifestĂ© au mĂŞme titre que le monde. Le monde n’a pas Ă©tĂ© crĂ©Ă© pour l’homme. Les animaux, les plantes, la terre ne sont pas diffĂ©rents de nous, mĂŞme s’ils ne vivent pas selon le mĂŞme mode. Tout participe de la mĂŞme expression. La conscience est une et englobe tout. Les diffĂ©rences ne sont que dans le mental. Dès que la conceptualisation s’arrĂŞte, la paix est lĂ , le silence, la perception pure, car seule affleure la conscience. Elle est pure prĂ©sence. L’Ă©nergie de son jeu peut Ĺ“uvrer librement dès que tout notre ĂŞtre exprime avec Ă©vidence cette pure prĂ©sence.
La conscience est omniprĂ©sente, en chaque crĂ©ature, en la nature et en la terre. Lorsque nous comprenons que tout est elle, le fardeau des questionnements et des souffrances est aussitĂ´t abandonnĂ©. Tous les mouvements de la vie sont perçus pour ce qu’ils sont, des manifestations dans un temps et un lieu donnĂ©s. Nous voyons que tout ce qui naĂ®t et meurt est le reflet de notre nature vĂ©ritable, immuable. Nous sommes tout. La question des diffĂ©renciations entre bien et mal, limitĂ© et infini, servitude et libĂ©ration ne se pose plus. Il devient clair que l’univers n’est qu’une seule et mĂŞme substance et que nous en sommes insĂ©parables. Lorsque nous rencontrons quelqu’un, lorsque nous voyons quelque chose, nous nous rencontrons et nous nous voyons nous-mĂŞmes. C’est une mĂŞme rĂ©alitĂ©, un mĂŞme espace vide. La conscience est cet espace vide. A cause de l’existence des formes variĂ©es, l’espace intĂ©rieur parait diffĂ©rent. Or, lorsque la forme disparaĂ®t, l’espace intĂ©rieur devient un avec l’espace universel. Il l’a toujours Ă©tĂ©…
Dans notre dimension terrestre, nous laissons notre conscience fonctionner comme une entitĂ© conditionnĂ©e par ce qu’elle manifeste. A chaque expĂ©rience, cet espace de perception s’identifie au corps et gĂ©nère le sentiment d’un moi. Inlassablement, notre mental porte des jugements sur la multitude des phĂ©nomènes qui apparaissent, neutres Ă  leur source. Notre existence devient une suite de dĂ©sirs et de peurs, un combat Ă  mener. Or tout ce qui apparaĂ®t est la vie mĂŞme, pure en son essence, qui s’offre Ă  nous par et dans la conscience. Tout Ă©merge de cet espace et s’y dĂ©roule. Il s’agit de comprendre que rien ne dĂ©pend d’un extĂ©rieur crĂ©Ă© par le mental. Chaque phĂ©nomène est en nous, en tant qu’expression visible de la rĂ©alitĂ© une. La destinĂ©e, qui est un enchaĂ®nement de circonstances liĂ©es au temps, Ă©mane de cet espace vide. Ainsi chaque Ă©vènement est prĂ©cieux et doit ĂŞtre considĂ©rĂ© comme une bĂ©nĂ©diction. Nous devons tout accueillir dans le silence de notre conscience atemporelle. Tout Ă©merge de lĂ  et y retourne, dans un mouvement parfait tel qu’il est.
Notre individualitĂ© est un reflet dans l’Ă©nergie lumière. Je ne suis pas le reflet. Je suis la conscience. Ce n’est pas la conscience qui se dit sujet, car en elle il n’y a aucune sĂ©paration. Elle est tout, la substance de toutes les manifestations. Il n’y a aucune distinction fondamentale entre l’absolu et le monde manifestĂ©. L’ultime rĂ©alitĂ© et ses objets d’expression sont un. Tout ce qui existe est la conscience, en laquelle tout surgit.
Quand toute la manifestation est perçue comme une apparition au sein de la conscience, l’esprit ne recherche plus rien Ă  l’extĂ©rieur. A l’extĂ©rieur de quoi ? Il est englobĂ© lui-mĂŞme, ainsi que les objets qu’il poursuit. « Je » est prĂ©sent en tout et tout est en Lui.
Rien n’est sĂ©parĂ© de la conscience. Pour cette raison, nous ne pouvons l’objectiver. Tout ce qui peut ĂŞtre expĂ©rimentĂ©, ou mĂŞme seulement observĂ©, n’est pas la conscience elle-mĂŞme. MĂŞme lorsque le silence est perçu, ce n’est pas ce que nous sommes. C’est un reflet, une Ă©manation. Ce que nous sommes vĂ©ritablement est la perception elle-mĂŞme, l’observation elle-mĂŞme, dans l’absence d’observateur et d’observĂ©.
La conscience est observation et rien ne se passe pour elle. Elle n’est jamais altĂ©rĂ©e, quoi qu’il arrive, quel que soit l’Ă©vènement que nous expĂ©rimentons ou la souffrance que nous ressentons. Nous sommes cette observation immuable et non le spectacle qui se dĂ©roule
continuellement et auquel nous nous identifions Ă  tort. Le monde peut disparaĂ®tre Ă  l’instant. La conscience est. Elle n’est pas liĂ©e au monde, ne se soucie pas de la fin des phĂ©nomènes ou des formes de vie. Elle n’est jamais affectĂ©e par les changements, les disparitions, par tout ce qu’elle reflète. Elle conserve toujours sa nature indiffĂ©renciĂ©e, mĂŞme Ă  travers ses expressions limitĂ©es. Elle est le contenant de la totalitĂ© du manifestĂ© ainsi que du non manifestĂ©. Lorsqu’elle est sans objet, elle est conscience infinie, impersonnelle, sans forme, sans cause. On peut aussi l’appeler vide, plĂ©nitude, silence. C’est ce que nous sommes de toute Ă©ternitĂ©.
Nous sommes, Ă  cet instant mĂŞme, ce rĂ©ceptacle sans limite, lumineux, intemporel, cette vacuitĂ© silencieuse au sein de laquelle tout se produit. Nous sommes en essence en toute chose, les uns dans les autres au sein d’une mĂŞme substance cosmique. Il n’y a rien Ă  atteindre dont nous soyons sĂ©parĂ©s.
Lorsque l’espace est dĂ©sencombrĂ© de l’esprit diviseur, lorsqu’il est paisible, grand ouvert, la conscience affleure et nous fait percevoir la rĂ©alitĂ© ultime dans la multitude des phĂ©nomènes qui se manifestent. Cette part Ă©ternelle se rĂ©vèle dès que tout notre ĂŞtre s’abandonne Ă  ce qui lui est proposĂ©. Elle n’est pas liĂ©e Ă  notre personnalitĂ©, ne dĂ©pend ni de nos pensĂ©es, ni de nos actes. Elle n’est concernĂ©e ni par nos souffrances, ni par nos attentes de bonheur. Elle est le flux ininterrompu prĂ©sent dans toutes les formes, ce tĂ©moin qui observe en silence tout ce qui apparaĂ®t et disparaĂ®t dans son champ. Nous n’avons rien d’autre Ă  faire que de dĂ©couvrir en nous cette source silencieuse qui rayonne aux dimensions infinies de l’univers et de nous y absorber.

« Ă” toi qui cherche le chemin, reviens sur tes pas car c’est en toi que se trouve le secret. » (Ibn ArabĂ®)

Nicole Montineri
http://conscience-espace.over-blog.com/


La respiration


Une bonne synthèse sur ce qu'est la respiration et l'importance du diaphragme.


Respirer en conscience du matin au soir:

- Le matin, allongĂ©, avant de se lever : inspirez par le nez, expirez bruyamment par la bouche. 10 sĂ©ries. (Attendre un peu avant de vous lever pour Ă©viter l’Ă©tourdissement)

Cela permet de faire aller le sang dans les extrémités. Rend les mains et les pieds chauds, masse le foie, supprime les stagnations. Masse les intestins, fait aller à la selle, donc désempoisonne le corps.


- Le soir : souffler très lentement comme sur la flamme d’une bougie sans la faire vaciller.

Rajouter une visualisation : l'air gris qui sort

Si insomnie, compter les respirations (1 inspir/expir, 2 inspir/expir, …jusqu’Ă  10)


- Dans la journĂ©e : des arrĂŞts rĂ©guliers de 10 respirations conscientes. S’arrĂŞter 15, 30 fois ou plus dans la journĂ©e.

Les activitĂ©s sont centrifuges (de l’intĂ©rieur vers l’extĂ©rieur), nous vidons nos batteries.

Respirer en conscience c’est se recharger.


La respiration nous aide Ă  agir en pleine conscience, c'est-Ă -dire Ă  ĂŞtre de plus en plus conscient de faire de qu’on est en train de faire.

Nous passerons peu à peu, grâce à la répétition, de la compétence consciente à la compétence inconsciente,

Grâce à cette respiration consciente, nous gérons mieux nos émotions et construisons de nouveaux circuits neuronaux.






Maia, 95 ans: Exercice, Joie, Simplicité


La joie du yoga à tout âge. Magnifique documentaire.

Tourné à Fire Island, New York, ce film capte les secrets de la jeunesse éternelle de Maia Helles. C'est une danseuse de ballet russe de 95 ans. Elle est restée indépendante et se porte comme une personne de quarante ans.
Réalisé par Julia Warr, artiste et cinéaste (juliawarr.com) avec Maia il y a 5 ans. Maia est convaincue des avantages de sa routine et de ses exercices quotidiens qu'elle a mis au point, en collaboration avec sa mère, il ya 60 ans, bien avant la venue des cours de yoga
Musique Lola Perrin





Perspective spirituelle des postures de Yoga. Par Koos Zondervan




Koos Zondervan dans bhadrasana
L'esprit et le corps des êtres humains deviennent généralement progressivement conditionnés au cours de leur existence.
Pour l'esprit, cela signifie que nous réagissons progressivement aux événements de manière programmée.
Pour le corps, cela signifie qu'il est progressivement limité dans sa liberté de mouvement, à cause de tensions conditionnées (ce qui veut dire qu'elles sont programmées dans le cortex cérébral).
De ce fait, la souplesse graduellement diminue. Ces tensions conditionnées peuvent parfois avoir pour effet de perturber jusqu'à la position des os.
Le corps d'énergie, ou la couche prânique (prânâmâyakosha), qui parmi d'autres choses est responsable de la communication entre l'esprit et le corps physique, souffre également des conditionnements physiques. Généralement ces conditionnements physiques entraînent chez la plupart des gens au cours de leur existence un affaiblissement du corps d'énergie, qui pour ainsi dire s'atrophie. De ce fait, la conscience du corps s'amoindrit, de même que la sensibilité et la vitalité.
Jean Klein nous enseignait qu'il est possible d'inverser ce processus nĂ©gatif. Par ailleurs, une telle inversion augmenterait les possibilitĂ©s de notre dĂ©veloppement spirituel au cours de cette existence. L'essence de l'approche qu'il recommande peut se caractĂ©riser par ce seul mot : “Ă©coute”.
En ce qui concerne l'esprit, cela signifie qu'il vous faut observer votre propre fonctionnement aussi clairement que possible, comme un témoin, sans juger ni vouloir vous améliorer. Vous constatez à partir de quels motifs vous agissez, et aussi comment vous réagissez mentalement et corporellement aux gens et aux événements.
En ce qui concerne le corps, nous pouvons nous rĂ©fĂ©rer au texte de mon article “Principes du Yoga du Cachemire”. Ce texte recommande de pratiquer le yoga dans un esprit d'observation ouvert et accueillant, l'attention orientĂ©e vers la sensation tactile. Ainsi vous Ă©coutez votre corps par le biais du sens tactile.



  • La première fonction des postures de yoga rĂ©sulte de cette Ă©coute attentive pendant notre pratique, afin de devenir conscient des rĂ©sistances et des rigiditĂ©s inscrites dans notre corps.


Bien qu'un mode de vie non naturel (par exemple une mauvaise alimentation) puisse aggraver les raideurs du corps, la cause la plus importante en sont les tensions musculaires conditionnées. Ces tensions musculaires conditionnées sont dues aux stress, efforts et réactions de notre mental, ce qui s'accompagne du raccourcissement de nos muscles.
Afin d'illustrer cette première fonction des postures de yoga, un exemple :
Je me souviens qu'au cours d'une de mes premières leçons de yoga avec Jean Klein, alors que nous Ă©tions assis au sol avec les jambes allongĂ©es, il me dit en passant près de moi : “Votre jambe droite a tendance Ă  ĂŞtre trop courte”.
A ce moment-là je n'ai pas su que faire de cette information. Toutefois, lorsque quelques minutes plus tard nous étions dans la posture de bhadrâsana (aussi nommée gorakshâsana) (fig.1), j'ai remarqué une forte résistance dans la hanche droite, qui empêchait le genou droit de descendre aussi bas que le gauche. Je réalisai qu'il était possible que ce soit en lien avec la remarque que Jean Klein m'avait faite quelques minutes auparavant, au sujet de la tendance de ma jambe droite à être trop courte.


Je me suis occupé de ce problème pendant ma pratique quotidienne de yoga, tôt le matin avant le petit déjeuner. Je commençais par stimuler le corps d'énergie en pratiquant kapâlabhâti et du prânâyâma. Ensuite je pratiquais bhadrâsana en donnant toute mon attention au sens tactile, à la sensation corporelle. Afin d'être capable d'éviter de forcer le corps, je posais mes mains au sol devant moi et ensuite je commençais à me pencher en avant à partir des hanches, très lentement et soigneusement. En même temps, j'écoutais le corps, car il est essentiel de gérer le corps de façon amicale. Il n'est pas permis que ce genre de pratique devienne réellement douloureux. Il est important aussi de prendre le temps nécessaire pour procéder ainsi.
Je restais souvent dans la posture pendant 5 ou 10 minutes, tout en stimulant le corps d'énergie en ralentissant l'expir à l'aide d'ujjâyî. Pendant l'inspiration, l'évocation par la sensation tactile que l'avant du corps devenait plus spacieux a également contribué à la libération de la zone de la hanche droite, car cela a permis au tronc de descendre davantage.
Après avoir pratiquĂ© pendant quelques semaines de cette façon, Ă  un certain moment lors d'une sĂ©ance, soudainement et avec un certain bruit le genou droit est descendu en mĂŞme temps que j'expĂ©rimentais le relâchement de tensions dans les muscles près de la hanche droite. Bien que le problème fĂ»t rĂ©solu, afin de stabiliser cet acquis, j'ai continuĂ© Ă  pratiquer ainsi pendant deux semaines. Le rĂ©sultat : lorsque je pratiquais bhadrâsana, les deux genoux touchaient presque par terre et la rĂ©sistance avait disparu. “La tendance de ma jambe droite Ă  ĂŞtre trop courte” avait disparu Ă©galement. J'eus la preuve Ă  cette occasion-lĂ  que des tensions musculaires conditionnĂ©es pouvaient aller jusqu'Ă  causer un dĂ©rangement dans la position des os.
Lorsque ce problème fut résolu, il s'en suivit un gain important : la capacité de mon corps à pratiquer padmâsana et siddhâsana était devenue bien meilleure qu'avant. Il m'apparut qu'il était maintenant possible de rester confortablement pendant longtemps dans ces postures. Assis dans ces postures, je réalisai alors qu'elles étaient conformes aux critères formulés par Patanjali lorsqu'il précise qu'une posture doit être stable (sthira) et agréable (sukha).
Maintenant vous pourriez penser que ceci était un succès, que les muscles autour de la hanche droite étaient désormais déconditionnés, libérés. Ce n'était pourtant que partiellement vrai. Lorsque, deux ans plus tard, pendant une séance de yoga, je restai plus longtemps que d'habitude dans une torsion assise (matsyendrâsana), mon corps se mit à réagir d'une façon qui était nouvelle pour moi. A un moment donné, mon corps se mit soudainement à se raidir puis à trembler, en même temps qu'il se couvrait de transpiration. Là-dessus, dans la région de la hanche droite, pour la seconde fois une énorme tension se relâchait. Puis tout mon corps se détendit complètement dans la posture.
Après cette séance, je réalisai que j'avais reçu la preuve par l'expérience des deux points suivants énoncés par Jean Klein :
Les conditionnements sont programmĂ©s dans le cerveau par couches (comme les pelures d'un oignon).”
Je peux constater que ceux de mes Ă©tudiants qui ont l'habitude de tenir les postures plus longtemps en bĂ©nĂ©ficient plus que les autres.”
C'est seulement parce que je suis resté dans matsyendrâsana plus longtemps que d'habitude que cette posture a pu déclencher le relâchement de tensions.



  • Comment prendre conscience de tensions musculaires conditionnĂ©es : recherchez quelles sont les postures ou exercices que vous n'aimez pas. Souvent vous n'aimez pas une certaine posture parce qu'elle rĂ©vèle des problèmes corporels. Je me rappelle qu'il y a longtemps, je n'aimais pas du tout me pencher en avant dans la posture assise avec les jambes allongĂ©es en ouverture. La raison en Ă©tait qu'un certain nombre de muscles Ă©taient trop raides pour permettre un bon Ă©tirement.


Ce problème avait été résolu de la façon suivante :
Dans la posture de départ j'orientais mon attention vers le sens tactile, vers la sensation corporelle. Si vous réalisez que le cerveau humain ne peut s'intéresser qu'à un sens à la fois, il vous apparaîtra clairement que le fait de fermer les yeux facilite les choses. Je déposais les paumes de mes mains au sol devant moi. Ensuite, pendant 10 ou 20 secondes, je portais mon attention sur les points de contact de mon corps avec le sol. Puis je portais mon attention sur la sensation globale du corps, ce qui me permettait de sentir mon corps continuellement dans sa totalité. Je gardais les jambes légèrement fléchies. Je régulais mon souffle en allongeant chaque expiration à l'aide d'ujjâyî.
Ensuite de quoi je laissais lentement glisser mes mains vers l'avant jusqu'au moment où l'étirement était sur le point de devenir douloureux. Je m'arrêtais là et, tout en continuant à réguler mon souffle, je travaillais avec mon sens tactile de la façon suivante : pendant l'inspiration j'évoquais la sensation que la partie avant de mon corps ainsi que le visage s'étalaient dans l'espace, et en même temps j'évoquais la sensation que mes plantes de pieds poussaient quelque objet imaginaire vers la gauche et vers la droite. Pendant l'expiration, qui était freinée par ujjâyî, je m'accordais à l'espace devant le corps. Je continuais à pratiquer ainsi pendant à peu près une minute. Ensuite je remontais lentement avec le tronc et j'observais les changements au niveau de la sensation corporelle, jusqu'à ce que toutes les réactions se dissolvent dans la sensation globale du corps.
Je commençai à pratiquer cet exercice quotidiennement, et tout comme j'avais procédé avec le premier problème que j'ai décrit, je stimulais le corps d'énergie avec kapâlabhâti et du prânâyâma chaque matin avant le petit déjeuner. Après quelques semaines il y avait encore beaucoup de résistances dans les muscles des cuisses, mais je remarquais qu'il y en avait déjà moins.
Quelques semaines plus tard, l'Ă©tat musculaire s'Ă©tait clairement amĂ©liorĂ© et l'exercice lui-mĂŞme devenait moins dĂ©sagrĂ©able, et Ă  certains moments il devenait mĂŞme très agrĂ©able. Alors un jour je ressentis pendant l'exercice le relâchement soudain d'une importante tension dans la rĂ©gion du pelvis, et au mĂŞme instant, Ă  ma grande surprise, il me devint possible “d'embrasser” le sol devant moi avec les deux bras et de dĂ©poser le tronc et le menton au sol. Je rĂ©alisai lors de cette expĂ©rience que d'importants conditionnements s'Ă©taient dissous.



  • La seconde fonction des postures de yoga dĂ©coule de la première fonction. Jean Klein dĂ©crivait cette seconde fonction de la manière suivante : “L'intention est de travailler rĂ©gulièrement avec les postures jusqu'Ă  ce que toutes les rĂ©sistances et tensions prĂ©sentes soient dissoutes, tout comme un pianiste joue de nombreuses fois sa partition jusqu'Ă  maĂ®triser sans effort tous les passages qui au dĂ©but posaient problème.”


Ceci nous ramène Ă  nos propres dĂ©sirs, car dès lors que vous devenez conscients de tensions et rĂ©sistances importants dans votre corps, Ă©merge un dĂ©sir naturel de le libĂ©rer de ces problèmes. Il apparaĂ®t que la clĂ© du succès est d'Ă©veiller le corps d'Ă©nergie tout en travaillant les postures, ainsi que je l'ai indiquĂ© dans l'article “Principes du yoga du Cachemire” et Ă©laborĂ© dans mon livre “Le yoga tantrique”. Une fois que le corps d'Ă©nergie est bien activĂ©, il va fonctionner comme un catalyseur dans le processus de dĂ©conditionnement du corps physique.
Suite à mes premières leçons de yoga avec Jean Klein aux Pays-Bas (1975-1976), je fus tellement touché par son approche que je commençai à suivre ses séminaires dans plusieurs pays d'Europe. Sous sa guidance, le corps d'énergie fut bientôt activé au point qu'il était perçu directement et que le corps physique commençait à se libérer de lui-même de ses résistances et rigidités. Je me souviens qu'en ce temps-là, Jean Klein nous faisait pratiquer de nombreuses séries de kapâlabhâti et de prânâyâma (sans rétentions). Il nous expliquait qu'il était essentiel d'ouvrir les canaux d'énergie (nâdis) et de renforcer la circulation de l'énergie.
L'entraînement au prânâyâma de Jean Klein était caractérisé par :
  1. L'importance donnée à une assise correcte.
  2. Le fait de “filtrer” le flux de l'inspir et de l'expir en rĂ©duisant le passage de l'air dans une ou les deux narines.
  3. La pratique constante de uddiyâna bandha.
Il insistait sur la nécessité d'une maîtrise complète des muscles abdominaux afin d'être capable de pratiquer kapâlabhâti et le prânâyâma de manière correcte.
Cette maîtrise s'acquiert progressivement en s'entraînant à rétracter la paroi abdominale tandis que tous les autres muscles (visage, langue, gorge, épaules) restent complètement relaxés.
Inspiré et éveillé énergétiquement par ces séminaires, qui pour la plupart s'étendaient sur une semaine, je commençai chez moi à travailler de manière sélective sur les parties problématiques de mon corps jusqu'à ce que toutes les rigidités et résistances dont j'étais conscient se dissolvent.
Le fait de devenir conscient des rigiditĂ©s et rĂ©sistances du corps et par la suite leur Ă©limination, peut ĂŞtre considĂ©rĂ© comme un “travail prĂ©paratoire”.



  • La troisième et la plus importante fonction des postures peut apparaĂ®tre Ă  son plein avantage seulement lorsque ce travail prĂ©paratoire est accompli et que l'Ă©nergie de vie peut circuler de façon optimale. Ă€ ce sujet, Jean Klein disait que le but ultime du yoga qu'il enseignait Ă©tait la transformation du “corps rĂ©el”. Il disait aussi que les postures avaient un effet psychologique et spirituel.

Le corps rĂ©el est constituĂ© des couches plus profondes (koshas), qui dĂ©terminent notre constitution psychologique et spirituelle. Ce que nous nommons “l'esprit humain” est en fait le fonctionnement de ces koshas. DĂ©pendant de notre niveau spirituel, diffĂ©rentes voies ou moyens (upâyas) existent pour aller plus loin. Depuis quelques dizaines d'annĂ©es, d'excellents livres sur la tradition spirituelle du Cachemire ont Ă©tĂ© publiĂ©s en français, anglais et allemand. Une sĂ©lection en est donnĂ©e dans la bibliographie.
Ainsi qu'il a Ă©tĂ© mentionnĂ© dans l'article “Principes du yoga du Cachemire”, padmâsana et siddhâsana sont les postures les plus importantes. Selon Jean Klein, parmi les postures, siddhâsana est la plus transformante. Il disait aussi de siddhâsana qu'elle Ă©tait la plus purifiante. Ce qui correspond Ă  ce qu'en dit la Hatha Yoga PradĂ®pikâ :
De mĂŞme qu'une alimentation mesurĂ©e (mitâhâra) est pour les sages la première des observances (yama), et la non violence (ahimsâ) la première des disciplines (niyama), de mĂŞme les sages considèrent siddhâsana comme la principale d'entre toutes les postures (asana).” (chapitre 1, verset 38)
Parmi les 84 postures, siddhâsana devrait toujours ĂŞtre pratiquĂ©e, car elle purifie les 72'000 nâdi de toute impuretĂ©.” (chapitre 1, verset 39)
Comme je l'ai dĂ©crit prĂ©cĂ©demment, le fait d'activer le corps d'Ă©nergie est d'une importance vitale dans le processus d'Ă©limination des rĂ©sistances et des rigiditĂ©s, Ă  travers lequel le corps devient capable de rester dans les postures importantes de façon plus juste et plus dĂ©tendue. L'effet transformant d'une posture est transmis aux couches plus profondes (koshas) par le corps d'Ă©nergie. Ceci signifie que si le corps d'Ă©nergie devient plus puissant, alors l'effet transformant des postures augmente, y compris au niveau spirituel. Le fait d'Ă©lever notre niveau spirituel peut ĂŞtre considĂ©rĂ© comme un “capital spirituel”. Ce capital spirituel va automatiquement vous accompagner dans votre prochaine incarnation.

Bibliographie
En anglais
  • The book of Listening, Jean Klein, Non-Duality Press, Salisbury 2008
  • Kashmir Saivism, The Central Philosophy of Tantrism, Kamalakar Mishra, Rudra Press, Portland 1993
En français
  • Le Vijñâna Bhairava, Lilian Silburn, Édition-Diffusion de Boccard, Paris 1961 (plusieurs rĂ©impressions)
  • Le Paramârthasâra, Lilian Silburn, Édition-Diffusion de Boccard, Paris 1957 (plusieurs rĂ©impressions)
En allemand
  • Abhinavagupta, Wege ins Licht, Bettina Bäumer, Benziger Verlag, Zurich 1992
  • Trika: Grundthemen des Kashmirischen Sivaismus, Bettina Bäumer, Salzburger Theologische Studien 21, Tyrolia Verlag, Innsbruck-Wien 2003
October 19, 2014

traduit de l'anglais par Barbara Litzler

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