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Dix mouvements pour s'entraîner à être présent



Initialement conçu pour s’étirer et faire des pauses entre de longues périodes de méditation assise, les 10 mouvements de la Pleine Consciente de Thich Nhat Hanh sont devenus si populaires qu'ils sont maintenant une partie intégrante de ses retraites. Sur la base de mouvements de yoga et de tai-chi, ces exercices, simples et efficaces, réduisent le stress mental, physique et émotionnel.
Ces dix mouvements sont conçus pour être facilement accessibles et peuvent être effectuées par des personnes de tous les âges et tous les types de corps, qu'ils soient familiers avec les pratiques ou non. Ils peuvent se faire avant ou après la méditation assise, à la maison, au travail, ou à tout moment lorsqu’on a besoin de se rafraîchir l'esprit et le corps.
Chaque mouvement peut être répété 3 fois de suite. Il est bon de pratiquer ces mouvements quotidiennement et de préférence avant le repas, idéalement le matin au lever suivi d’un temps de méditation assise.
Chaque mouvement se déroule en 3 périodes : inspiration, rétention, expiration.
Sur l’inspiration, tout le corps est tendu pour dynamiser les muscles et les tendons, tonifier les organes et vitaliser tout l’être; la rétention d’air (retenir sa respiration) se fait au bout de l’inspiration et ne dure que quelques secondes, au cours desquelles le corps prolonge le mouvement de tension par un étirement de tous ses membres ; à l’expiration, tout le corps se détend à l’extérieur comme à l’intérieur.

1er mouvement :   

Départ, en position debout, les pieds sont légèrement écartés (écart égal à la largeur du bassin ou à la largeur des épaules), le corps est souple, les genoux légèrement fléchis, les bras le long du corps. Ceci est la position dite «d’enracinement». Je fais trois respirations conscientes. A la respiration suivante, en inspirant, je lève doucement les bras. Je me laisse guider par mon inspire (position maximale : les bras sont à l’horizontal, les mains dans le prolongement de mes bras. J’expire lentement et j’abaisse mes bras. Autre possibilité si je me sens stressé(e) : à l’expir, j’expulse avec force l’air qui est dans mes poumons et je relâche mes bras d’un mouvement « sec ».

2ème mouvement :

Je reste dans la même position. J’inspire de la même manière mais il va arriver un moment où je suis au bout de mon inpir…je force mon inspir et je monte mes bras à la verticale, m’étirant comme si je voulais toucher le ciel avec mes doigts. Je  prends conscience de mon corps dans cette posture, de tous les muscles que je sollicite. J’expire tout doucement et je ramène mes bras à la position de départ. Si je me sens stressé(e)…idem.

3ème mouvement :

Position corporelle identique. Je vais ouvrir ma cage thoracique. Pour cela je peux visualiser mon thorax comme une fenêtre que je vais ouvrir sur la campagne pour faire entrer de l’air frais dans mes poumons. Je pose mes mains sur mes épaules. J’inspire et j’ouvre mes bras les amenant à la position horizontale, mes mains sont dans le prolongement de mes bras, paumes tournées vers le ciel. J’expire doucement et je ramène mes mains sur mes épaules.

4ème mouvement :
Dans la même position, je vais décrire avec mes bras 2 cercles qui vont embrasser tout le cosmos. J’inspire en amenant mes bras au dessus de ma tête, j’expire je ramène mes bras latéralement (1er cercle). Mes mains se rejoignent et je recommence mais en envoyant mes mains à l’arrière quand j’inspire (sens inverse, 2°cercle). Mes bras sont au-dessus de ma tête, j’expire, je ramène mes bras par-devant moi.
5ème mouvement :

J’installe un écart plus large entre mes pieds ; mes mains sont posées sur mes hanches. Je me penche en avant faisant un angle de 90°. Je vais décrire un cercle avec ma tête et mon torse en partant de la gauche, mobilisant mes articulations du cou, du bassin, des genoux (=genoux fléchis), des chevilles. Le corps est comme un compas : la partie inférieure est enracinée dans la terre, se tenant bien stable sur ses deux pieds ; la partie supérieure est au contraire souple, et la tête représente l’autre moitié du compas, à savoir le crayon qui va dessiner le cercle. Ou encore, le corps est telle une fleur de lotus ; les racines dans la boue, la fleur dessine un mouvement circulaire comme une danse autour du soleil. Le poids de mon corps est sur ma jambe gauche : à l’inspire, j’envoie mon bassin en arrière, je décris un premier demi-cercle, le poids de mon corps est sur ma jambe droite, j’expire en envoyant mon bassin en avant, je me retrouve sur la jambe gauche.  Pour la deuxième partie du mouvement, je vais partir en sens inverse : j’inspire bassin en avant, je suis sur ma jambe droite, j’expire bassin en arrière. Je me retrouve au point de départ ; le poids de mon corps sur la jambe gauche.

6 ème mouvement :

Jambes écartées : J’inspire, je monte les bras à la verticale, m’étirant tout du long. J’expire en me penchant en avant, j’enroule ma colonne vertébrale, vertèbre après vertèbre. Je ne fais pas de violence à mon corps. J’essaie de descendre le plus bas possible. Je respecte mon corps en allant jusque là où je peux aller : peut-être poser mes mains à plat sur le sol. Je remonte tout doucement, je reste tendre avec mon corps.

7 ème mouvement :
Talons joints, les pieds sont en forme de « V ». Je pose mes mains sur mes hanches. J’inspire, je monte sur la pointe de mes orteils. J’expire lentement, je plie les genoux, mon dos reste droit, je suis toujours sur la pointe des pieds, et je descends le plus bas possible tout en restant souriant(e).

8 ème mouvement :

Le poids de mon corps repose sur ma jambe gauche, mes mains sont sur mes hanches. Je recherche l’équilibre dans cette position : mon orteil droit me sert uniquement à maintenir cet équilibre. Quand je me sens stable, j’inspire en soulevant le genou droit, pointe du pied vers le sol. Ma jambe droite forme un angle droit avec mon genou, j’expire, je tends la jambe devant moi, pointe du pied tendue vers le sol.  J’inspire, je ramène ma jambe à angle droit, j’expire, je repose le pied au sol. Je déplace le poids de mon corps sur ma jambe droite, j’installe l’équilibre et je pratique de la même manière avec ma jambe gauche.

9 ème mouvement :

Mouvement identique au précédent quant au postural. Je vais décrire un cercle avec ma jambe droite (travail sur l’articulation de la hanche). J’inspire, je fais un demi-cercle, j’expire je termine le cercle ; ma jambe est à l’arrière. J’inspire en repartant de l’arrière, ma jambe est sur le côté droit, j’expire, je ramène ma jambe par-devant moi, je la pose et je déplace le poids de mon corps sur ma jambe droite pour pouvoir pratiquer avec ma jambe gauche. Le buste tâche de rester droit sans se laisser trop embarquer par le mouvement.

10 ème mouvement :

L’écart avec mes pieds est plus important. Un pied est mis perpendiculairement à l’autre. Ce mouvement va solliciter mon articulation de la hanche, les adducteurs, le genou, les chevilles, mais aussi mon bras (celui correspondant au pied qui est mis à la perpendiculaire). Je me tourne donc sur le côté. En inspirant, je vais lever mon bras pour envoyer toute l’énergie de ma respiration dans l’infinité du cosmos (main ouverte tendue) tandis que je plie le genou ; à l’expir, je ramène toute l’énergie du cosmos que je diffuse dans mon corps pendant que je me redresse. Je répète 3 fois le mouvement sur la même jambe. Puis, je change de pied, de bras, et je pratique de la même façon, le même nombre de fois.

 
Je reviens à la position d’ « enracinement » du départ. J’apprécie mon corps en étant à son écoute. Je pratique la respiration consciente. Pour finir, je m’incline en signe de remerciement.

Sources : Ici et

Vidéo amusante: ici

 

 

Méditation guidée pour accueillir le changement



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Respiration et cohérence cardiaque




Il y a quelque chose de formidable avec le corps humain, c’est qu’il respire tout seul. Sans même que nous y prêtions attention, il nous rend ce service inestimable. Chaque inspiration, chaque expiration renouvelle l’air dont nous avons besoin pour vivre. Merveilleuse mécanique à notre service depuis notre toute première prise d’air à la naissance, jusqu’à notre dernière expiration, le jour venu.

Oui, ça respire tout seul là-dedans. Mais avons-nous pris l’habitude de regarder de temps en temps comment ça fonctionne? Je veux dire par là que nous emmenons tous notre voiture au garage régulièrement pour vérifier que le moteur tourne rond, mais le faisons-nous avec nous-mêmes? Je crains fort que non. Peu sont ceux qui pensent que leur respiration a quelque chose à leur apprendre.

Or, c’est bien le cas. Notre respiration en dit long sur nous, sur notre état de stress par exemple. Prenez quelques instants pour observer où vous en êtes. Cessez de faire tout ce que vous êtes en train de faire. Après avoir lu ceci, fermez les yeux. Pourquoi? Et bien fermer les yeux vous coupera de votre univers extérieur et vous permettra donc de vous concentrer sur votre univers intérieur. Si vous trouvez cela trop pénible par manque d’habitude, gardez les yeux ouverts, tout est parfait.

Observez simplement la partie de votre corps qui respire. Est-ce que votre respiration est abdominale? Voyez-vous ou sentez-vous votre ventre faire des va-et-vient? Ou avez-vous une respiration thoracique? Est-ce votre sternum que vous sentez bouger? S’il vous est difficile de le sentir, vous pouvez poser une main sur le ventre et une autre sur votre sternum afin de mieux ressentir la respiration.

Observez également le rythme de votre respiration, ne trichez pas, laissez votre respiration telle qu’elle est pour le moment. Observez simplement si vos inspirations/expirations sont longues et profondes ou courtes et saccadées ou encore régulières et de durée moyenne.

Le rythme de notre respiration ainsi que la partie du corps où nous respirons nous parlent de notre niveau de stress. Les personnes très stressées ont une respiration thoracique très rapide, si bien que parfois elles peuvent avoir la sensation de manquer d’air. Notre appareil respiratoire nous propose une grande amplitude de respiration, mais quand nous nous faisons rattraper par le stress c’est comme si nous fonctionnions avec 20% de notre capacité, parfois moins. Résultat: nous nous fatiguons plus vite, nous faisons vieillir prématurément notre organisme qui n’a pas assez d’air pour renouveler les cellules comme il voudrait, nous devenons nerveux.

Pour vous donner une image: prenons notre maison. Comme il est bon de l’aérer de part en part et de sentir l’air frais dans TOUTES les pièces. Comme il est agréable d’y vivre! Mais dès que, pour une raison ou une autre, nous n’ouvrons plus les fenêtres de part en part mais seulement celle de la cuisine de temps en temps, l’air devient soudain plus lourd à supporter. Il nous semble que cela devient irrespirable, nous pourrions même éprouver, de temps en temps, une lourdeur et l’envie irrépressible de sortir.

Ne nous inquiétons pas, il n’y a rien de critique si on devient conscient de ce qui se passe en nous, il est toujours temps de changer les choses.

Donc, si vous avez constaté que votre respiration est plutôt thoracique et rapide, il est grand temps de faire une pause! Si vous êtes au bureau, pas de panique, isolez-vous quelques minutes dans un coin, ne serait-ce qu’aux toilettes, et oui! Asseyez-vous ou restez debout, peu importe. Commencez par prendre une inspiration profonde par le nez. Qu’est-ce que c’est une inspiration profonde? Et bien selon notre état de relaxation, cela peut varier du simple au triple, voire plus. Disons que, pour débuter, faites une respiration plus longue que la précédente. Il faut bien commencer quelque part. Surtout, soyez doux avec vous, vous êtes là pour apprendre pas pour vous rajouter du stress!

Puis expirez longuement également.Répétez cela trois fois. Attention, pour ceux qui n’ont pas du tout l’habitude, vous pouvez sentir que cela vous monte à la tête. Asseyez-vous, votre corps est en train de savourer cet instant. Maintenant, nous allons régulariser la respiration en faisant de la cohérence cardiaque.


Inspirez sur 5 secondes.
Expirez sur 5 secondes.
Faites cela sur une, deux ou trois minutes pour débuter. L’idéal étant, plus tard, avec l’entraînement, de le faire pendant 5 minutes, deux à trois fois par jour.3,6,5 = 3 fois par jour, 6 respirations par minute, pendant 5 minutes.
Et puis reprenez un rythme naturel, observez comment vous vous sentez maintenant.
La respiration est un ami formidable, et donc, comme tous les amis que nous aimons, nous avons besoin de leur prêter attention de temps à autre pour voir si tout va bien.
Pensez-y la prochaine fois que vous manquerez d’air.


L'influence des pensées sur le corps

En tant qu'êtres humains dotés d'une conscience nous sommes les seules créatures de la planète en mesure de faire évoluer notre biologie par le biais de nos pensées, de nos émotions et de nos intentions.
Nos cellules sont constamment à l’écoute de nos pensées, elles en subissent l’influence. Chacune de nos cellules perçoit notre moindre changement d’humeur. Cela veut dire que nous ne pensons pas seulement avec notre cerveau mais aussi avec nos cinquante trillions de cellules qui partagent activement nos pensées.
Les doshas sont une station d’échanges où nos pensées se transforment en matière. Nos pensées catalysent des changements dans notre corps. Pensez à ce qui arriverait si en vous promenant, vous rencontriez un gros serpent sur votre chemin. Si vous avez peur, vous sentirez votre cœur battre, votre gorge se sécher, et vos jambes tremblées. L’image mentale et abstraite de ce serpent peut déclencher en vous une montée d’adrénaline, c'est-à-dire une réaction concrète, physique. Nos pensées travaillent de la même manière si nous sommes angoissés, déprimés, préoccupés par notre futur ou si nous regrettons notre passé, les messages que nous envoyons à notre corps ont le pouvoir d’influencer notre réaction face à une situation que nous percevons comme menaçante même si elle ne l’est pas du tout.
En tout cas, si nous vivons chaque instant avec la conscience du présent, une bonne dose d’enthousiasme, de passion pour la vie, d’optimisme et d’ouverture à toutes les surprises, nous enverrons à nos cellules des messages complètement différents qui seront positifs.
Pensez à la même promenade et au même serpent qui vous coupe le chemin mais imaginez cette fois ci d’adorer les serpents. Face à des pensées positives, la réaction de votre corps sera complètement différente. Plutôt que de vous échapper, vous aurez envie de vous attardez à observer le serpent, peut-être même à le caresser et à le prendre dans vos bras. Dans ce cas, votre corps prendra la direction opposée favorisant l’équilibre et la guérison. Notre subconscient exerce son extraordinaire pouvoir en créant des toxines dans notre corps à partir de nos pensées. Notre tâche consiste donc à soutenir un processus de guérison en élaborant des schémas de pensées positifs qui puissent encourager notre bien être et un état de santé optimal.
Répétez plusieurs fois cette phrase : « Je suis le flux du rythme avec mon esprit et mon corps"

MÉDITATION

Maintenant, installez-vous confortablement en position de méditation (au moins 10 mn)

Inspirez lentement et profondément, puis expirez.
A chaque inspiration et expiration, vous vous sentez plus détendu.
Maintenant répétez le mantra en le répétant silencieusement :

« Om Ananda Namah » (prononcer Namaha) qui veut dire « J’agis sereinement, je suis détaché du résultat de mes actions ».
A chaque fois que vous vous rendez compte que vous êtes distrait par une pensée, une sensation corporelle ou un bruit extérieur, ramenez tout simplement votre attention sur la répétition mentale du mantra.

…Toute la journée gardez votre pensée sur : « Je suis le flux du rythme avec mon esprit et mon corps » 

Texte retranscrit à partir d'une méditation du Docteur Deepack Chopra sur le thème de la santé.







Solidifier la confiance en soi



Le Sujet ultime : la Conscience



Rien ne peut être dit sur la conscience. Dès que nous parlons de quelque chose, ou que nous y pensons, nous créons une distance, une séparation. Or, la conscience est ce que nous sommes, notre nature véritable et la source de tout. L’esprit ne peut l’appréhender, l’expliquer, car le Sujet ultime ne peut se penser. Il est au-delà des formulations. Il est donc impossible d’y penser, de méditer dessus ou de se l’imaginer.
On ne peut qu’employer des mots évocateurs pour dire le non qualifiable : énergie, lumière, silence, vide. Nous parlerons donc d’une représentation mentale de la conscience.
Nous sommes la conscience. Parce que nous croyons que cela doit être expérimenté, nous essayons d’atteindre cette réalité. Or, la conscience ne peut être expérimentée. C’est le monde et tous ses phénomènes qui peuvent faire l’objet d’une expérience, jamais la conscience qui les contient.
Nous croyons nous connaître à travers tous ces objets de perception de la conscience que sont l’ego, la pensée, la sensation. Nous vivons en ayant toujours conscience de quelque chose. Or les objets n’ont pas de réalité sans un sujet qui les observe. Ce sujet, le Je ultime, ne peut être perçu. Nous ne pouvons jamais l’objectiver. Nous le cherchons en vain dans les pensées, les émotions, les sensations qui ne sont que ses reflets, ses expressions temporelles. La conscience ne peut être associée à rien d’apparent, elle n’est pas perceptible par les sens, ne peut être saisie par la pensée. Elle se manifeste par eux mais en reste détachée. Si nous l’oublions, elle est toujours là. Nous ne pouvons nous éloigner de nous-mêmes. Aussi, laissons-la s’abandonner à elle-même. Bien qu’elle ne puisse pas être objet de perception pour elle-même, elle sait se reconnaître…
Acceptons de ne pouvoir nous trouver dans la projection, dans la sensation corporelle, dans la compréhension ou la perception mentale. La conscience est ce que nous sommes au-delà des mouvements qui vont et viennent. C’est une attention, un accueil. A cause de l’identification au corps, le moi, qui est un objet de perception comme les autres objets, se prend pour le sujet agissant, autonome. Lorsque la réalisation soudaine met un terme à la croyance qu’il y a une individualité autonome qui cherche et agit, demeure un regard témoin, neutre, une observation. Cette réalisation que nous sommes conscience n’est pas une expérience avec quelqu’un qui la ferait. Elle survient lorsque toute expérimentation s’arrête d’elle-même, à cet instant où le sujet se reconnaît comme l’espace au sein duquel tout apparaît. La conscience est alors conscience de soi, pure, vide, et non plus conscience de quelque chose. Lorsque je fis l’expérience de la « mort », ma conscience se réalisa espace infini, conscience universelle. J’étais vivante, bien vivante. Même lorsque nous ne sommes pas conscients de quelque chose, ce que nous sommes véritablement ne cesse pas d’être. C’est parce que nous n’avons pas réalisé notre véritable nature que nous croyons mourir lorsque le corps disparaît ou que les pensées s’arrêtent. La conscience n’est pas un état. Elle est l’essence de la vie, éternelle.
C’est par la conscience que tout est perçu. Elle voit le spectacle du monde manifesté par elle-même sur un champ qui n’est autre qu’elle-même. Cela ne veut pas dire que ce spectacle soit irréel, mais il est faux de le considérer comme une réalité absolue, c'est-à-dire qui existe par elle-même. Toutes les perceptions, tous les objets ne peuvent exister sans une énergie lumière qui les éclaire : la conscience.
La totalité de la manifestation est une apparition dans la conscience. Tout ce qui est perçu, vu, apparaît en elle. Chaque pensée, chaque évènement est un mouvement dans la conscience, provoqué par elle. Tout est objet pour la conscience, le Sujet ultime non connaissable.
L’homme fait partie du manifesté au même titre que le monde. Le monde n’a pas été créé pour l’homme. Les animaux, les plantes, la terre ne sont pas différents de nous, même s’ils ne vivent pas selon le même mode. Tout participe de la même expression. La conscience est une et englobe tout. Les différences ne sont que dans le mental. Dès que la conceptualisation s’arrête, la paix est là, le silence, la perception pure, car seule affleure la conscience. Elle est pure présence. L’énergie de son jeu peut œuvrer librement dès que tout notre être exprime avec évidence cette pure présence.
La conscience est omniprésente, en chaque créature, en la nature et en la terre. Lorsque nous comprenons que tout est elle, le fardeau des questionnements et des souffrances est aussitôt abandonné. Tous les mouvements de la vie sont perçus pour ce qu’ils sont, des manifestations dans un temps et un lieu donnés. Nous voyons que tout ce qui naît et meurt est le reflet de notre nature véritable, immuable. Nous sommes tout. La question des différenciations entre bien et mal, limité et infini, servitude et libération ne se pose plus. Il devient clair que l’univers n’est qu’une seule et même substance et que nous en sommes inséparables. Lorsque nous rencontrons quelqu’un, lorsque nous voyons quelque chose, nous nous rencontrons et nous nous voyons nous-mêmes. C’est une même réalité, un même espace vide. La conscience est cet espace vide. A cause de l’existence des formes variées, l’espace intérieur parait différent. Or, lorsque la forme disparaît, l’espace intérieur devient un avec l’espace universel. Il l’a toujours été…
Dans notre dimension terrestre, nous laissons notre conscience fonctionner comme une entité conditionnée par ce qu’elle manifeste. A chaque expérience, cet espace de perception s’identifie au corps et génère le sentiment d’un moi. Inlassablement, notre mental porte des jugements sur la multitude des phénomènes qui apparaissent, neutres à leur source. Notre existence devient une suite de désirs et de peurs, un combat à mener. Or tout ce qui apparaît est la vie même, pure en son essence, qui s’offre à nous par et dans la conscience. Tout émerge de cet espace et s’y déroule. Il s’agit de comprendre que rien ne dépend d’un extérieur créé par le mental. Chaque phénomène est en nous, en tant qu’expression visible de la réalité une. La destinée, qui est un enchaînement de circonstances liées au temps, émane de cet espace vide. Ainsi chaque évènement est précieux et doit être considéré comme une bénédiction. Nous devons tout accueillir dans le silence de notre conscience atemporelle. Tout émerge de là et y retourne, dans un mouvement parfait tel qu’il est.
Notre individualité est un reflet dans l’énergie lumière. Je ne suis pas le reflet. Je suis la conscience. Ce n’est pas la conscience qui se dit sujet, car en elle il n’y a aucune séparation. Elle est tout, la substance de toutes les manifestations. Il n’y a aucune distinction fondamentale entre l’absolu et le monde manifesté. L’ultime réalité et ses objets d’expression sont un. Tout ce qui existe est la conscience, en laquelle tout surgit.
Quand toute la manifestation est perçue comme une apparition au sein de la conscience, l’esprit ne recherche plus rien à l’extérieur. A l’extérieur de quoi ? Il est englobé lui-même, ainsi que les objets qu’il poursuit. « Je » est présent en tout et tout est en Lui.
Rien n’est séparé de la conscience. Pour cette raison, nous ne pouvons l’objectiver. Tout ce qui peut être expérimenté, ou même seulement observé, n’est pas la conscience elle-même. Même lorsque le silence est perçu, ce n’est pas ce que nous sommes. C’est un reflet, une émanation. Ce que nous sommes véritablement est la perception elle-même, l’observation elle-même, dans l’absence d’observateur et d’observé.
La conscience est observation et rien ne se passe pour elle. Elle n’est jamais altérée, quoi qu’il arrive, quel que soit l’évènement que nous expérimentons ou la souffrance que nous ressentons. Nous sommes cette observation immuable et non le spectacle qui se déroule
continuellement et auquel nous nous identifions à tort. Le monde peut disparaître à l’instant. La conscience est. Elle n’est pas liée au monde, ne se soucie pas de la fin des phénomènes ou des formes de vie. Elle n’est jamais affectée par les changements, les disparitions, par tout ce qu’elle reflète. Elle conserve toujours sa nature indifférenciée, même à travers ses expressions limitées. Elle est le contenant de la totalité du manifesté ainsi que du non manifesté. Lorsqu’elle est sans objet, elle est conscience infinie, impersonnelle, sans forme, sans cause. On peut aussi l’appeler vide, plénitude, silence. C’est ce que nous sommes de toute éternité.
Nous sommes, à cet instant même, ce réceptacle sans limite, lumineux, intemporel, cette vacuité silencieuse au sein de laquelle tout se produit. Nous sommes en essence en toute chose, les uns dans les autres au sein d’une même substance cosmique. Il n’y a rien à atteindre dont nous soyons séparés.
Lorsque l’espace est désencombré de l’esprit diviseur, lorsqu’il est paisible, grand ouvert, la conscience affleure et nous fait percevoir la réalité ultime dans la multitude des phénomènes qui se manifestent. Cette part éternelle se révèle dès que tout notre être s’abandonne à ce qui lui est proposé. Elle n’est pas liée à notre personnalité, ne dépend ni de nos pensées, ni de nos actes. Elle n’est concernée ni par nos souffrances, ni par nos attentes de bonheur. Elle est le flux ininterrompu présent dans toutes les formes, ce témoin qui observe en silence tout ce qui apparaît et disparaît dans son champ. Nous n’avons rien d’autre à faire que de découvrir en nous cette source silencieuse qui rayonne aux dimensions infinies de l’univers et de nous y absorber.

« Ô toi qui cherche le chemin, reviens sur tes pas car c’est en toi que se trouve le secret. » (Ibn Arabî)

Nicole Montineri
http://conscience-espace.over-blog.com/


Le sens profond du mantra yoga par André Riehl




Le yoga Nidra par André Riehl



Yoga du rêve et du sommeil conscients, le Nidrâ Yoga trouve son origine dans les traditions du Shivaïsme du Cachemire et du Vedanta, remontant toutes deux à plusieurs milliers d’années. Il présente l’organisation de l’être humain sous la forme de cinq degrés qu’il va s’agir de découvrir, d’étudier et de connaître intimement afin de s’établir dans un état de conscience où ne réside plus aucune trace de séparation, conflit ou souffrances.

Le premier, Jagrat, est l’état de veille dans lequel l’individu perd conscience de sa véritable nature en s’identifiant au corps, à la forme et au nom.

Le deuxième, Svapna, est l’état de rêve dans lequel l’identification repose sur les impressions et les images mentales qui sont le résultat des mémoires accumulées au cours de l’état de veille. Ici encore, l’individu demeure inconscient de sa véritable nature.

Le troisième, Sushupti, est l’état de sommeil sans rêves dans lequel la personne n’a plus conscience de quoi que ce soit. C’est un état d’absence.

En deçà de ces trois états réside un quatrième, Turya, dont procèdent les trois premiers, et qui peut être découvert au travers du Nidra Yoga. Il est l’état dans lequel la véritable nature de l’individu, son identité sans objets, est perçue, généralement de façon fulgurante et imprévisible.

C’est aussi ce que la tradition du yoga nomme Samadhi, ou état naturel de conscience universelle.

Enfin, le cinquième, Turyatita, qui est l’établissement stable dans cette conscience sans objets, est le résultat de la répétition d’incursions multiples dans l’état de Turya, totalement autonome et indépendant de toute volonté personnelle.

La proposition du Nidrâ Yoga est de parcourir en toute lucidité ce cheminement allant de l’oubli à la présence à soi. Il se situe dans une approche progressive de prise de conscience de l’ensemble des processus organisant la sensation d’être vivant. De façon très paradoxale, ces prises de conscience ne peuvent être perçues que dans un état de profond « lâcher-prise ».

La pratique du Nidrâ Yoga est constituée de tout un ensemble d’exercices très codifiés permettant de visiter les diverses fonctions qui organisent l’être humain.

Elle s’appuie notamment sur deux approches fondamentales que sont la relaxation consciente très profonde et la concentration pénétrante sans tensions.

Un grand nombre d’exercices sont utilisés, favorisant et permettant :

  • Détente profonde du corps anatomique, physiologique, osseux et nerveux,
  • Détente mentale et reconnaissance des schémas d’organisation de la pensée,
  • Conscience des différents types de rêves et des énergies dont ils procèdent,
  • Relation aux archétypes et leurs influences sur le rêve et l’état de veille,
  • Perception et développement du corps d’énergie,
  • Utilisation de l’imagerie mentale pour élargir les facultés de perception,
  • Développement des facultés sensorielles,
  • Dosage de la volonté et du silence mental,
  • Relation à la mort.
 Le site d'André Riehl: https://nidrayoga.wordpress.com/
 Autres propos d'André Riehl: ici






Hanuman Mantra

Om Hum Hanumate Vijayam
Om Shri Hanumate Namaha
De plus en plus d'études scientifiques mettent en avant les bienfaits du chant sur la santé. Mais l'utilisation du chant à des fins thérapeutiques n'est pas nouvelle. Dans le yoga, la voix est considérée comme un moyen de guérison qui améliore la circulation de l'énergie et aide à lâcher prise. L'un des outils les plus utilisés est le mantra, c'est-à-dire un son, un mot ou une formule que l'on répète.

Un mantra est une phrase sacrée qui provient du verbe sanskrit "man" signifiant "penser" et de " trâna" qui veut dire "protection". Un mantra est donc une formule mentale qui protège.

Le mantra est basé sur le pouvoir du son. Le son étant chargé d'une énergie, la vibration de ce dernier et sa résonance transforme l'environnement et le récitant.

Le son est l'essence du mantra, il n'est pas nécessaire de connaître le sens.

La récitation du mantra a donc un effet bénéfique sur l’univers mais aussi sur la personne qui le récite en lui procurant un bienfait mental, spirituel et physique.

Le mantra de la vidéo ci-dessus:
Om Hum Hanumate Vijayam
Om Shri Hanumate Namaha

Ce mantra est utilisé pour obtenir la puissance, le courage et l'endurance physique
Ces deux Mantras Hanuman combinés aident à gagner la force, le courage et la sagesse et invoquent le prana conscient.

Oṃ: L'éternelle source-son-vibration de la création.
Huṃ: Bija mantra (forme sonore condensée) pour Hanuman.
Hanumate: Hanuman
Vijayam: Victoire
Shri: Dieu hindou, maître
Namaha: Mot sanskrit qui signifie «pas moi» ou «il ne s'agit pas de moi». Représente le lâcher prise et le don de soi.

Hanumān est dans l'hindouisme un héros du Rāmāyaṇa (Vidéos ci dessous), une épopée qui raconte le périple de Râma. Fils de Pavana, le dieu du vent, il a l'apparence d'un singe. Il est décrit comme assez fort pour soulever des montagnes et tuer des démons. Dans l'hindouisme moderne, c'est un dieu très populaire dans les villages. 




Posture Hanumanasana


Visualisation: du conflit à la paix



Si vous avez à rencontrer quelqu’un avec qui vous avez un rapport conflictuel, affectif :

Pendant quelques jours avant votre rendez-vous, vous vous installez dans un très bon fauteuil et mentalement vous effectuez le trajet jusque chez lui.

Devenez conscient de toute la sensation tactile du corps jusqu’à ce que la substance musculaire, nerveuse, osseuse, ne soit plus que chaleur et vibration.

En laissant le corps physique dans le fauteuil, levez-vous sans toutefois créer de mémoire physiologique.

Habillez-vous, mettez votre chapeau et ouvrez la porte de votre chambre. Descendez l’escalier, sautez dans un taxi, prenez le train ou l’avion si nécessaire, et arrivez devant chez lui. Sonnez, accédez à son étage, entrez dans l’appartement et rencontrez-le. Voyez vos réactions et, éventuellement ses réactions.

Prenez conscience du climat d’affectivité qui se présente.

Et retrouvez-vous dans votre fauteuil. De nouveau, évoquez la radiation de tout votre corps et par cette radiation, refaites le trajet de manière plus précise encore.

Rencontrez-le encore ! Dites ce que vous avez à lui dire. Laissez-le répondre. Voyez de nouveau vos possibilités de réaction.

Retournez de nouveau dans votre fauteuil, etc.

Répétez ces éléments, mais toujours de manière neuve, jusqu’à ce que vous vous sentiez dans la situation, libre de toute agressivité, de toute défense.

Arrivez à visualiser la situation totalement à froid.

Constatez les faits, sans y maintenir un lien psychologique.

Quand la rencontre physique aura effectivement lieu, vous constaterez un réel changement. Pas seulement en vous-même, mais également chez votre interlocuteur.

Quand vous serez libéré de l’affectivité par rapport à une personne, jusqu’à un certain point, vous les libérerez également.

Au début, vous verrez votre corps de dos et vous le suivrez dans ce déplacement.
Cette visualisation n’a qu’une valeur préparatoire.
Tôt ou tard, vous ne voyez plus le corps. Vous êtes là, et vous voyez ce qui est devant et autour du corps. Vos perceptions se font du point de vue du corps subtil.

Il est possible que vous soyez interpellé par certains visages, certaines situations lors de ces déplacements. Parfois quelques années après, vous rencontrerez ces personnes, ces situations, dans votre vie. Elles étaient déjà là, autour de vous dans des formes subtiles attendant le juste moment pour une rencontre effective.

Ici, comprenons-nous bien : il n’est pas question de se perdre dans le romantisme du voyage astral, mais d’utiliser toutes les possibilités de notre sensibilité pour se libérer des fixations affectives qui empoisonnent notre vie.

Extrait de "Le yoga tantrique du Cachemire" Eric Baret