Être en yoga
Qu’est-ce que le yoga ?
Le
yoga est une approche corporelle originale. Il se distingue de beaucoup
d’autres en ce sens qu’il fait intervenir l’acte d’être conscient. Bouger
un bras, une jambe ou toute autre partie du corps en sentant
consciemment le bras ou la jambe en mouvement, c’est quelque chose que
nous ne faisons pour ainsi dire jamais dans la vie de tous les jours,
que ce soit sur notre lieu de travail ou pendant nos moments de loisir.
En
yoga, sentir le bras tandis que je le lève est bien différent du geste
mécanique et inconscient que nous effectuons habituellement, par exemple
en attrapant un livre sur une étagère située en hauteur.
Pendant
la pratique de yoga, nous allons donc réinvestir notre corps,
c’est-Ã -dire contacter une palette de sensations dont la richesse nous
est bien souvent inconnue. L’écoute de ces sensations va rendre notre
corps bien plus vivant, sensations qui restent ordinairement enfouies
dans une vague opacité corporelle plus ou moins inconsciente.
Faire connaissance avec le corps tel qu’il est
En
demandant au corps de s’installer dans certaines postures (asanas),
nous allons découvrir des régions qui s’étirent facilement et d’autres
moins, des tensions ici et là , parfois des blocages. Nous allons
apprendre à respecter notre corps tel qu’il est. Nous ne le forcerons
pas pour le conformer à une image mentale idéale. Nous allons
l’accueillir.
Chaque
organisme est unique et ne peut être comparé à aucun autre. Pas de
compétition, ni avec soi ni avec autrui. Peu à peu, nous allons
connaître de mieux en mieux notre corporalité, les zones nouées et
celles qui sont plus fluides et nous allons apprendre à travailler avec
elles, non contre elles. Le yoga va nous aider à dissoudre les
dissonances sans violence arbitraire et retrouver nos rythmes
énergétiques naturels.
La respiration, clé du Yoga
L’outil
majeur de notre pratique, c’est la respiration. Nous allons la suivre
dans le mouvement et dans l’immobilité. D’un bout à l’autre de la
séance, les postures vont se relier les unes aux autres sur ce fil de la
respiration qui va nous renseigner sur la qualité de notre énergie
mentale et physique : est-elle douce ou dure, calme ou agitée, régulière
ou saccadée, superficielle ou profonde, etc. ? Respiration et qualité
de l’énergie vont ensemble, main dans la main.
Mais
l’état de notre respiration reflète aussi celui de notre mental.
L’inquiétude, la colère, le ressentiment et tout autre état d’esprit
modifient les modalités respiratoires. Les anciens yogis avaient
remarqué que calmer la respiration, la ralentir un peu, l’approfondir,
avait le pouvoir d’apaiser l’agitation mentale et d’augmenter l’énergie
en la ramenant à l’intérieur du corps, corrigeant ainsi l’habituelle
dispersion des énergies à l’extérieur de nous-mêmes.
La respiration dans le mouvement
A
certains moments, les postures sont pratiquées en mouvement. Nous
allons utiliser la respiration en Ujjayi, qui s’acquiert en quelques
séances. Respiration ralentie, de gorge, qui permet au pratiquant de
focaliser son attention en produisant une énergie calme. L’esprit
s’apaise par le simple fait de ramener l’attention sur le fil
respiratoire, d’une posture à l’autre, en passant, là encore, d’une
respiration inconsciente à une respiration consciente.
L’acte
de respirer consciemment va également connecter le mental au corps, car
le flux respiratoire est aussi une sensation. Ainsi, nous allons sentir
plus précisément si la posture est trop rigide ou trop relâchée, et,
intuitivement, trouver le tonus juste en tenant compte de notre niveau
d’énergie du moment, qui change d’un instant à l’autre.
La respiration dans l’immobilité
A
d’autres moments, les postures sont pratiquées dans l’immobilité. La
respiration va alors s’approfondir et les fruits de la posture vont s’en
trouver multipliés. Le statique nous donne accès à des régions plus
profondes du corps et à une sensorialité encore plus fine.
La
posture assise en fin de séance sera aussi l’occasion de pratiquer la
respiration yogique (pranayama) en apprenant à nous servir de techniques
respiratoires mises au point par les yogis de l’antiquité. On pourrait
appeler cela : l’art de bien respirer. Ces quelques techniques sont très
efficaces pour l’homme moderne.
L’un
des effets les plus indiqués du pranayama, c’est d’augmenter le pouvoir
de concentration. Si dans le mouvement, des pensées peuvent absorber,
de temps en temps, l’attention du pratiquant, cela devient plus
difficile durant les exercices respiratoires yogiques. Le contrôle du
mental se développe naturellement par la conduite respiratoire
volontaire à l’aide du comptage et de rythmes choisis.
Yoga et action
L’on
peut tout de suite voir l’intérêt d’une concentration améliorée pour
l’homme moderne, exposé au stress qui résulte de la multiplicité des
tâches qu’il doit accomplir, dans le courant de ses activités
professionnelles, dans un temps qui se rétrécit de plus en plus. Le
stress consiste à être ici tout en voulant être déjà là -bas. L’attention
devient alors superficielle et fragmentaire.
Le
yoga va avoir pour effet de ramener la vigilance dans le moment
présent, sans pour autant faire oublier les choses à faire, bien au
contraire. Mais l’efficacité d’une action augmente en proportion de
l’attention calme qu’on lui accorde. C’est quand l’esprit est agité et
tendu que surgit la distraction, que l’on oublie de penser à telle ou
telle chose, que s’introduisent des erreurs et des confusions. Il n’est
pas d’activité humaine qui ne profite de l’efficacité d’une
concentration accrue à ce qui se passe dans l’instant. Les effets de la
séance hebdomadaire de yoga vont peu à peu se diffuser dans la vie
quotidienne.
Yoga et méditation
Un
autre effet intéressant de la pratique respiratoire contrôlée est de
nous introduire à l’une des plus célèbres applications du yoga : la
méditation.
La
méditation est traitée de beaucoup de manières différentes. On pense
souvent que la méditation nous éloigne de la réalité alors que, selon
nous, elle devrait nous aider à l’appréhender de façon plus objective,
en nous aidant à voir comment nos mécanismes mentaux déforment les
événements, travestissent la vérité des faits et induisent des problèmes
fictifs dans nos rapports à autrui.
Ainsi
envisagée, la méditation devient un moyen de discerner ce qui
appartient à la perception de ce qui résulte de nos conditionnements
personnels. Et de revenir à la réalité.
A la fin de chaque séance, un temps de recueillement sera réservé à cette approche méditative.
Yoga et relation
Il
n’est pas difficile de deviner qu’une personne détendue et centrée
grâce à la pratique assidue du Yoga, entretiendra des relations plus
fluides et mieux adaptées avec son entourage. Quand on se sent bien avec
soi-même, on se sent forcément mieux avec les autres. Le bien-être est
très communicatif. La qualité de l’action en commun s’en ressent
inévitablement.
Le
yoga développe le respect envers soi-même, ses sensations corporelles,
ses émotions du moment, ses propres schémas conceptuels. Et c’est ce
respect de tout ce que nous sommes qui engendre un changement, une
transformation, non le rejet de soi ni le conflit. Accepter ce que nous
sommes nous place dans une position de liberté à partir de laquelle un
changement peut s’opérer. Et ce respect inconditionnel de soi entraîne
le respect et l’écoute de l’autre. Car, sans respect, il ne peut y avoir
d’écoute.
Yoga et connaissance de soi
La
connaissance de soi intéresse de plus en plus de nos contemporains.
Nous pensons qu’une connaissance de soi digne de ce nom doit nous rendre
encore plus efficace sur le plan pratique. De mon point de vue, elle
doit nous aider à réintroduire plus d’être dans notre vie journalière et
de confiance en nous-mêmes et en la vie, telle qu’elle est maintenant.
Être
davantage, cela veut sans doute dire aussi plus d’authenticité dans nos
rapports à autrui, en ne nous limitant pas à nos identités
fonctionnelles et préfabriquées, en cherchant à aller au-delà de nos
fonctionnements « robotisés », pour découvrir une relation plus vivante
avec nous-mêmes, notre travail et notre environnement.
Le yoga n’est pas une religion. Il respecte l’identité, les idées et les croyances de chacun sans distinction.
La
philosophie du yoga que nous enseignons, dont nous avons essayé de
donner un aperçu dans cette présentation, qui s’inspire des
enseignements de Patanjali et de l’approche védantique, sans s’y
limiter, va complètement dans ce sens.
S’il fallait résumer en quelques mots la philosophie du Yoga, nous dirions que c’est l’art de respecter et d’écouter ce qui est.
Richard et Véronique Mondet
Crêpes de blé à la rose et boisson à la rhubarbe
Ah! la douceur d'un après-midi
d'automne soudain
illuminé de gâteaux et de thé au lait ! Le froid et la pluie deviennent
de sympathiques prétextes à se faire dorloter et à se
régaler de sucreries sans culpabilité. J'en offrirais bien en
traversant l'écran aux quatre soeurs de Coup de foudre a Bollywood
de Gurinder Chadha, quand tous leurs amoureux semblent
avoir déserté et que la mousson n'en finit pas de tomber, tandis
que leur terrible mère leur cherche des maris sur Internet.
Recette d'origine de l'Inde du Nord.
C'est long à faire ? 3/4 d'heure (repos de la pâte : 1 heure).
Ce qu'il faut
1 1/2 tasse de farine complète de blé, 1/2 tasse de sucre, 1/2 cuillerée à soupe de graines de fenouil
2 cuillerée à café de graines de cardamome, 1 cuillerée a soupe d'eau de rose, 2 tasses de lait entier,
2 cuillerées à soupe de ghee fondu, ghee pour la cuisson, 1 pincée de sel.
Pas à pas
1. Piler le fenouil. Éplucher les gousses de cardamome et piler les graines.
2. Mixer tous les ingrédients ensemble ou les écraser à la fourchette : la pâte doit avoir la consistance de la crème liquide. Laisser reposer 1 heure.
3. Cuire les crêpes dans une poêle avec un peu de ghee, comme des crêpes bretonnes.
Le bon moment
La saison des douceurs c'est l'automne, quand le feu intérieur commence à monter et que le corps se réhydrate après les chaleurs. C'est même bon pour la santé d'en manger à ce moment-là , profitons-en.
Quand on a envie de se chouchouter, de se dorloter, pour pouvoir continuer à le faire pour les autres.
Quand on a besoin de retrouver sa plénitude après les sacrifices du jour.
Ça fait quoi ?
Ça apaise, adoucit, humidifie, attendrit.
Ça nourrit la bonté, la tendresse, la patience... infinies que nous recelons.
Comme un soupir : on dégonfle, on dépose, on se pose.
Je le mange avec quoi ?
Avec un thé au lait a la cardamome et la compote de roses de votre grand-mère, dans un sofa moelleux, en écoutant de la musique.
Vous pouvez, si vous n'avez pas tous les ingrédients, faire simplement la pâte à crêpe sans oeufs pour en savourer la consistance qui est complètement différente. Et pourquoi ne pas parfumer avec les arômes de votre choix?
Recette tirée de "Cuisine ayurvédique"
De Florence Pomana
Le nectar d'amour (boisson à la rhubarbe)
Ça fait quoi?
Ça
purge des excès en plus et en moins, ça justifie (sens de l'imprimeur),
rafraîchit le brasier de la passion. Ça débarrasse ce qu'on a mal
"digéré", des griefs - ces déchets de l'esprit-, et ouvre à la tendresse
et à la compréhension.
Peut-être un souvenir de Nostradamus et de son "eau de rosat" du Traité des Fardements et Confitures,
ce livre de cuisine étonnant qu'il écrivit aussi pour permettre à ses
contemporains de profiter toute l'année des vertus des fruits
disponibles en abondance, l'été en Provence. La vertu de l'eau de rosat
serait de "faire aller à la toilette"...
C'est
juste: dans tous les sens du terme, ce nectar permet de se débarrasser
de ce qui encombre la voie, celle des amoureux et du flot de la vie en
particulier, et ce de manière si douce que cette préparation n'a pas
d'effet secondaire.
Ce qu'il faut:
1kg de rhubarbe, 1 tasse de sucre roux, 2 cuillerées à soupe d'eau de rose, 1 cuillerée à café de cardamome;
Pas à pas:
1- Éplucher la rhubarbe et la tailler en morceaux. Piler la cardamome.
2-
Mettre la rhubarbe dans une grande casserole. Ajouter 1 litre d'eau et
le sucre. Amener à ébullition puis laisser infuser à feu doux environ 20
minutes.
Filtrer à travers la mousseline. Ajouter la cardamome et laisser refroidir.
3- Verser l'eau de rose, fouetter. Mettre en bouteilles.
Le bon moment:
Quand ça bloque, que les choses ne se font pas, que l'on est encombré.
Dans
les embrasements d'été: quand l'incendie fait rage, que la fièvre
monte, que les conflits se révèlent, que l'on n'est pas maître de sa
colère.
Je le sers avec quoi? :
Avec des gâteaux secs éventuellement.
Délicieux!
Pris dans ce livre
Rééduquer sa respiration
Prenez une posture confortable avec le dos et la nuque bien droite.
Placez les mains de chaque côté de la nuque, avec les doigts qui se touchent et les pouces qui reposent sur les épaules en gardant les coudes bien écartés.
Expirez lentement par le nez, en rapprochant les coudes l'un de l'autre, jusqu'Ã ce qu'ils se touchent en fin d'expiration.
Pendant que vous retenez votre souffle poumons vides, vous maintenez les coudes fermement serrés en rentrant le ventre.
Inspirez lentement par le nez en écartant au maximum les coudes. Pendant que vous gardez vos poumons pleins, gardez les deux coudes bien écartés.
Gardez le dos bien redressé sans cambrer les reins.
Répétez 5 à 10 fois cet enchaînement avec le rythme respiratoire suivant:
Inspiration: 4 secondes
Rétention à plein: 3 à 4 secondes, en restant très détendu
Expiration: 6 Ã 8 secondes
Rétention à vide: 3 à 4 secondes en restant très détendu
Bienfaits: Grâce aux mouvements de fermeture et d'ouverture de la cage thoracique et aux temps de rétention du souffle, cet exercice rééduque le fonctionnement des muscles respiratoires. Il assouplit le tissus pulmonaire, redonne de l'élasticité aux alvéoles et aux bronchioles et assure la régulation de nerf pneumogastrique.
Attention: en cas de dilatation anormale des alvéoles pulmonaires et des bronches, ne tenir la rétention à plein que seulement pendant une seconde.
Vous pouvez rallonger cette pratique dans les autres postures. Le mouvement se fera dans l'expiration.
Dans la torsion, concentration sur la torsion du dos.
Dans la flexion latérale, concentration sur le poumon qui s'ouvre.
Dans l'étirement les bras en l'air, concentration sur l'allongement du dos et des bras.
Document inspiré du livre "Prévenir et guérir par le yoga"
Yoga plein air avec bâton
Article écrit l'an dernier avant l'automne. Mon emploi du temps ne m'a pas permis de donner beaucoup de cours avec bâton. Cet été, pendant les cours où nous ne serons pas trop nombreux, ce sera l'occasion de découvrir cette nouvelle activité.
"Le yoga en plein air est très apprécié par tous ceux qui le pratiquent l'été. Le fait d'être en contact avec tous les éléments de la nature (terre, ciel, eau, air, lumière,...) multiplie les sensations de vitalité, de détente, de bien-être et d'équilibre intérieur. Installés dans notre posture et notre respiration, nous recevons avec davantage de sensibilité les caresses du soleil, du vent ou même parfois de la pluie sur notre peau. Nos pieds et nos mains deviennent plus vivants quand ils épousent le moelleux de l'herbe. Nos narines se grisent des odeurs d'humus, de fleurs ou d'herbes séchées. Notre regard se laisse prendre aux jeux d'ombres et de lumières dans les arbres ou au cache-cache du soleil avec les nuages. Nos oreilles perçoivent avec bonheur le chahut des oiseaux, le cri joyeux des enfants qui jouent et les bourdonnements de la ville au loin.
Expérimenter la pratique du
yoga au grand air nous donne à vivre plus intensément le moment
présent, nous permet, grâce à la respiration consciente de nous
relier directement à l'univers et de nous remplir de son énergie.
Donner des cours en
extérieur pendant l'été est un si grand plaisir pour moi que j'ai
envie de poursuivre l'expérience tout au long de l'année. L'automne
nous donnera ses couleurs, ses odeurs et ses bruissements sous nos
pieds. L'hiver nous invitera, certes, à nous couvrir, mais après
s'être étirés et avoir respiré le grand vent à pleins poumons,
c'est heureux que nous prendrons un thé bien chaud tous ensemble. Le
printemps nous apportera son nouveau souffle, sa nature vert tendre
et ses joyeux pépiements.
Il est d'ailleurs arrivé
que des personnes me disent ne pas désirer pratiquer le yoga pour la
simple raison qu'elles ne veulent pas être enfermées dans une
salle. C'est alors dommage de se priver de tous les bienfaits de
cette discipline.
Si en été nous pouvons
pratiquer pieds nus, peu vêtus et nous allonger sur le gazon,
pendant les autres saisons c'est chaussés et en tenue chaude mais
confortable que nous pourrons continuer. Les mouvements et postures
se réaliseront principalement debout, privilégiant ainsi l'ancrage
à la terre. Nous aurons également l'occasion de nous ouvrir plus
amplement grâce à l’utilisation du bâton
Mais d'où vient cette idée?
Lors de mon séjour au
Village des Pruniers, j'ai eu l'occasion de pratiquer le qi gong avec
un long bâton de bambou. Les exercices avaient lieu à sept heure du
matin, entre la méditation et le petit-déjeuner, avec une
température fraîche. J'appréciais beaucoup ce moment convivial,
qui me réchauffait, me dynamisait et me faisait commencer la journée
en pleine forme et dans la joie. Tout en douceur, nous commencions
par des exercices simples d'étirement pour aller vers des mouvements
plus dynamiques et plus complexes, toujours en harmonie avec le
souffle.
L'année suivante, suite Ã
cette belle expérience, je me suis inscrite à un cours de qi gong
(sans bâton) en salle. Je n'ai pas retrouvé les sensations de
plénitude que j'ai à la fin d'une séance de yoga, ni celles que
j'ai découvert avec le qi gong avec bâton. J'ai rapidement su qu'il
me manquait ce temps d'étirement tenu sur la durée, dans
l'immobilité et dans la présence au souffle, le tout ramenant
immanquablement au silence intérieur.
Par ailleurs, je pratique la
marche nordique depuis 5 ans. Nous utilisons les bâtons en début de
séance pour faire des exercices d'échauffement et en fin de séance
pour s'étirer. Pendant la marche, nous pouvons également les
utiliser pour faire des renforcements musculaires. Ainsi, alliant
tous les mouvements et postures que j'ai à ma disposition (yoga, qi
gong et marche nordique) je pratique maintenant en plein air les
postures de yoga avec un bâton de bambou. Si la température est
fraîche, le bâton permet dans un premier temps de travailler en
dynamique avec des mouvements amples qui réchauffent rapidement le
corps. Ensuite, viennent les postures dans l'immobilité avec
davantage de concentration sur le souffle.
Les puristes seront
peut-être surpris mais je ressens malgré tout le yoga comme un état
d'être, que ce soit avec un bâton ou non, et que ce qui prime est
la conscience de ce qui est en train de se vivre. On peut être en
état de yoga dans tous les moments de sa vie....Faire la vaisselle
dans un esprit de yoga par exemple. La pratique physique permet en
plus de faire circuler l'énergie, de découvrir des sensations,
d'amener un état de calme que nous aurons ensuite envie de garder ou
que nous appellerons quelque soit les situations vécues. A chaque
instant il est possible de se relier à la source en se focalisant
sur son souffle jusque dans ses cellules et ressentir les vibrations
d'une profonde joie nous faisant nous sentir UN avec l'univers.
L'avantage du bâton est
qu'il aide à s'ouvrir davantage, permet un meilleur alignement et
offre une nouvelle palette de mouvements enchaînés et de postures
pouvant se combiner à l'infini... et qui compense également les
postures qui ne se réaliseront au sol.
Pratiquer avec un bâton en
intérieur est possible à condition d'avoir l'espace nécessaire.
Mais au regard de tout ce qui vient d'être dit, sauf lorsque la
pluie ou la tempête l'en empêche, c'est dehors, au grand air, dans
un parc, un jardin, à la plage que la pratique aura ses bénéfices
amplifiés.
Le bambou est léger,
agréable au toucher. On peut le couper selon la taille désirée. On
en trouve en jardinerie ou dans la nature.
Stage de Yoga en Normandie 15 au 17 juillet
Un long weekend de yoga, où, ensemble, nous avons expérimenté la notion de l’espace. Notre vie extérieure est le reflet de notre liberté intérieure, de notre conscience posée sur nous et le monde. C’est par le corps que nous percevons, mais par les pensées que nous nous limitons. Pendant ce temps passé ensemble, grâce aux asanas, au pranayama, à la méditation et à nos échanges, nous avons exploré nos limites pour aller vers une compréhension plus profonde de notre unité.
Tout le programme:
La vague d'enracinement
Vous vous asseyez en tailleur et vous
fermez les yeux.
Observez votre respiration naturelle
pendant quelques instants.
Sentez les contacts de votre bassin
avec le sol.
Puis, pratiquez la respiration de la
vague:
- à l'expire, avec votre pensée,
glisser de la tête jusqu'au bassin
- Ã l'inspire, remontez du bassin
jusqu'à la tête.
A chaque expire, rajoutez l'intention
de vous enraciner,
en allant au-delà du bassin, dans
l'espace de la terre.
Insistez particulièrement sur le
mouvement descendant d'ancrage à la terre.
Lorsque vous cessez, appréciez votre
qualité d'enracinement.
...A pratiquer à chaque fois que la
vie vous désarçonne.
La relaxation totale
La relaxation totale est une occasion pour notre corps de se reposer, de se guérir, de se restaurer. Nous relâchons les tensions dans le corps en portant notre attention à chaque partie, tour à tour, et nous envoyons notre amour et nos soins à chacune de nos cellules. La relaxation profonde du corps devrait être pratiquée au moins une fois par jour. Vous pouvez la faire au lit, le soir ou le matin. Vous pouvez aussi la faire à tout moment, dans la salle de séjour, ou dans n’importe quel endroit où vous pouvez vous allonger et ne pas être dérangé. Il est aussi possible de pratiquer la relaxation totale en position assise, par exemple à votre bureau.
Si
vos peurs et vos angoisses vous empêchent de dormir la nuit, la relaxation
totale peut vous aider. Allongé dans votre lit, vous pouvez apprécier la
pratique de la relaxation totale en suivant votre inspiration, votre expiration.
Parfois cela peut vous aider à glisser dans le sommeil. Mais même si vous ne
dormez pas, la relaxation va vous nourrir et vous offrir du repos. C’est très
important de vous accorder du repos, et cette pratique de la relaxation peut
être plus reposante que le sommeil, qui est parfois peuplé de cauchemars ou de
rêves agités.
(clic droit, enregistrer sous...)
Posture de l'arbre
Description :
En expirant prendre un appui ferme sûr, par exemple, le pied droit, replier la jambe gauche et ramener le pied gauche en appui sur le haut de la cuisse droite au dessus du genou. La pointe du pied est vers le bas et le talon est légèrement en dedans vers l'avant. Il est possible également de mettre le pied de la jambe repliée, au niveau de l’aîne, comme en demi lotus.
Les mains peuvent prendre Anjali Mudrà (paumes de mains jointes), ou bien les bras tendus vers le bas légèrement sur les côtés avec les mains en Jnana Mudrà (index et pouce se touchent)
Les yeux fixent un point dans l'espace, ou bien s'il y a des difficultés d'équilibre, on peut s'approcher d'un mur :
- soit de face pour fixer un point sur le mur, ce qui amène plus de stabilité.
- soit carrément de côté avec un bras qui peut s'appuyer pour garder l'équilibre
(prendre alors la posture avec les bras tendus vers le bas sur le côté)
La fixation oculaire est très importante, elle est un véritable appui pour l’équilibre. Le pied d’appui doit être le plus décontracté possible, il faut comme l’indique le nom de la posture s’enraciner au sol. Une autre astuce est de considérer que l’on tient également par le haut , à l’aide d’un point au dessus de la fontanelle.
Dans tous les cas il ne faut pas hésiter à bien se redresser et à mettre le cœur en avant, de plus il faut exercer Mulà Bandha et voir l'axe relier la base à la fontanelle.
Le souffle doit être le plus fin possible, quasi inexistant, il faut rester au minimum 3 minutes de chaque côté, puis augmenter le temps progressivement jusqu’à ressentir que l’on passe un cap, après il est possible de s’engager jusqu’à un Gatikha de chaque côté.
Enfin s’essayer les yeux fermés. Dans un premier temps on peut fermer juste un Å“il celui de la jambe repliée, puis les deux.
Symbolique :
Dans un premier temps, loin de pacifier la pensée, cette posture amène au contraire une activité accrue du mental. Il faut chasser fermement tous divertissements et augmenter la concentration sur le point de fixation oculaire, et augmenter la concentration de l’équilibre.
Cette posture ramène à l’indifférence vis à vis de l’environnement immédiat, elle induit un grand recul et à la fin une pacification du mental. Elle concerne le centre du cÅ“ur qu’elle purifie. C’est une grande posture du Yoga.
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Marie-Eve Millioz
Professeur de Yoga
Chez Samtosha Yoga, vous trouverez entre Bayenghem Les Eperlecques et Oye-Plage des cours de yoga en association, en privé, à domicile, en plein air, yoga avec bâton, des stages,... Le yoga, tradition millénaire, est une discipline efficace tant au niveau psychique que physique qui apporte détente et tonicité tout en respectant les particularités de chacun. Une pratique régulière alliée à la philosophie traditionnelle indienne permet peu à peu de se déconditionner et de vivre alors plus pleinement chaque instant.
Contact
Tel: 06 74 23 29 74
Email: info@samtosha-yoga.org
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