Affichage des articles dont le libellé est Fondements du yoga. Afficher tous les articles

Vous débutez le yoga


Quelques petits conseils pour celles et ceux qui s'inscrivent dans un cours collectif pour la première fois:
Le yoga est une discipline complète puisqu’on travaille sur tous les niveaux de l’être humain : physique, mental et spirituel*. En effet, le yoga nous invite à vivre dans le moment présent grâce à l’attention que l’on va porter sur les sensations du corps et du souffle. De cette attention résulte une détente du mental.
La première des règles du yoga est la non violence. N’exécutez pas de mouvements ou de postures sur une douleur et respectez vos limites. Ressentir n’est pas souffrir !  Le yoga est aussi l’école de l’humilité. Une posture qui ne peut être réalisée peut se faire mentalement.
Même si le cours est collectif, la pratique est individuelle. Ne pas vous comparer avec votre voisin. Pour être davantage à l’écoute de vos sensations, pratiquez le plus souvent les yeux fermés. Ce n’est pas l’esthétique de la posture qui est importante mais l’attention que vous avez quand vous la réalisée.
Si au début, les exercices et la coordination mouvement/souffle semblent difficile, c’est normal. En yoga, nous expirons et inspirons par le nez. La respiration s’accorde au mouvement et nous indique si notre posture est juste pour nous : ni trop, ni trop peu.
Ne vous découragez pas ! Si vous pratiquez régulièrement, vous y arriverez de mieux en mieux et finalement ça deviendra naturel. Tout en douceur, vous développerez une meilleure conscience de votre corps et de votre mental, vous saurez davantage vous détendre et gagnerez en souplesse et en force.
En cas de fatigue, la séance de yoga vous redynamisera.
Si pour des raisons diverses, vous devez manquer plusieurs séances ou vous absenter longtemps, ne pas hésiter à revenir, le professeur sera toujours heureux de vous revoir.
Pour la séance, vous avez besoin d’un tapis long, d’une couverture et d’un coussin ferme.
Sauf si la température est trop fraîche, en pratiquant le yoga pieds nus, nous ressentons mieux la connexion avec le sol et nous avons un meilleur équilibre.
Prévoyez plusieurs épaisseurs de vêtements que vous pourrez enlever ou remettre selon vos ressentis.
Pour être à l’aise dans vos mouvements, évitez les montres, bijoux et ceintures. Enlevez vos lunettes quand ce n’est pas indispensable.
Évitez de manger avant la pratique. Si vous avez faim, préférez les fruits qui seront vite digérés.
Comme nous respirons à « plein nez », pour ne pas incommoder son voisin, évitez les parfums et éliminez les odeurs corporelles en vous rafraîchissant avant de venir au cours, ayez des vêtements propres.
Arriver en avance vous permettra de commencer la séance plus détendu et de ne pas déranger les autres.
Pensez à éteindre votre téléphone.
Ne pas hésiter à venir voir le professeur à la fin du cours si vous avez des remarques ou des questions. L’enrichissement est mutuel.
Joyeuse pratique !



*Ne pas confondre spirituel et religieux. La spiritualité concerne l’esprit et vise à dépasser nos conditionnements en apprenant à être le plus souvent dans l’ici et le maintenant.
Marie-Eve 27 septembre 2015



Lorsqu’on interroge les personnes sur les raisons de leur venue au yoga, celles-ci sont multiples.
- Vous recherchez la détente,
- Vous désirez soulager votre dos ou tout autre symptôme (souvent après les conseils d’un médecin),
- Vous avez lu des articles ou vu des vidéos qui vous ont donné envie,
- Vous connaissez quelqu’un qui pratique le yoga et vous en a dit des bienfaits,
- Vous désirez approfondir votre pratique spirituelle,
- Vous êtes tout simplement curieux,
- …

La plupart des personnes interrogées connaissent assez peu de choses sur la pratique du yoga.
Voici ce que je dis régulièrement en début d’année aux élèves débutants :
Un cours de yoga n’est pas un cours de gymnastique, ni d’aérobic, ni de fitness, ni d’acrobatie. Le yoga n’a pas pour but d’exposer des résultats de réussite, n’a aucune vocation compétitive ou exhibitionniste.

La séance de yoga n’est pas non plus un temps ou l’on reste allongé à dormir ou assis en posture de lotus à attendre l’illumination
Le yoga est surtout une pratique très vivante et très concrète où la conscience reste en éveil. C’est une discipline psychocorporelle qui, comme son nom l’indique, fait travailler le corps et le mental. Le corps devient un outil au service du mental. C’est grâce à la conscience du corps de plus en plus affinée (d'où l'importance de la régularité) au fil des séances que nous apprenons à mieux nous connaître. En reconnaissant les tensions corporelles et en apprenant à les relâcher, nous relâchons également nos tensions mentales.
Cela n’opère pas obligatoirement à la première séance. C’est le chemin -heureux- d’une vie et de découverte à chaque instant. Ce n’est que quelques mois ou années plus tard que vous réalisez que vos réactions par rapport aux évènements ont changé. Peut-être démarrerez-vous moins « au quart de tour ».

Comment se déroule une séance ?
Dans un premier temps nous prenons conscience de chaque partie du corps, de son positionnement, de la manière dont nous respirons. C’est un temps de transition, une pause, entre l’avant-séance et ce qui va se dérouler pendant la séance. Un temps où nous allons essayer de « faire le vide ».
Puis la séance commence avec des mouvements doux et lents pour assouplir les articulations et réveiller le corps.
Nous apprenons à associer le souffle au mouvement. Respirer est un acte physiologique, respirer en conscience a des répercussions énergétiques.
Vient ensuite le temps des postures qui sont tenues un peu plus longtemps. La respiration est un guide qui nous indique si nous sommes trop volontaristes (souffle court et saccadé) ou si au contraire nous pouvons aller un peu plus loin en temps ou en intensité. Pour lâcher les résistances, le souffle est « envoyé » mentalement dans les parties du corps qui en ont besoin.
La séance se termine par une relaxation qui permet au corps et au mental de se relâcher totalement.
La séance de yoga prépare à la méditation –et c’est normalement la finalité de la pratique physique- . Après avoir dénoué son corps, apaisé son mental, il est plus facile de se mettre en posture assise pour un temps de silence, pour entrer en soi-même en étant beaucoup moins perturbé par les fluctuations du mental.

Je vous souhaite un bon cheminement dans le monde du yoga.

Marie-Eve 9/9/2014  


Petit rajout écrit en septembre 2015:

Le yoga est à la mode. Ce que nous montre les magazines et leurs bimbos est loin d'être la réalité. En effet, le yoga n'est pas fait pour avoir les fesses rebondies, ni pour faire le grand écart. Par ailleurs pour commencer, il n'y a pas besoin d'être souple ou "zen". Mais peut-être que si vous pratiquez régulièrement vous progresserez dans ce sens....et même beaucoup plus que ça... Car le yoga nous apprend d'abord à devenir plus conscient de notre corps (physique/émotions en repérant les tensions) et de nos pensées. Dans les cours de yoga, nous trouvons des personnes à mobilité réduite, des gens âgés, des petits et des gros, de toutes les catégories socio professionnelles,...
Pour pratiquer, nous avons juste besoin d'un tapis, d'un survêt', d'un coussin, d'une couverture et éventuellement d'une sangle pour s'aider.

La lignée Nil Hahoutoff

La lignée Nil Hahoutoff  est celle que j'ai suivi tout au long de mes 4 années de formation à L’École Française de Yoga à Lille)

Nil--Hahoutoff.jpg

Youri Nil Hahoutoff (1900-1982) est un sportif russe originaire de Géorgie, connu pour avoir mis au point une lignée ou méthode de Yoga appelé méthode Nil Hahoutoff. En 1917, suite à la révolution russe, il fut contraint de fuir la Russie pour la France. Après avoir pratiqué la danse mais aussi l'art du cirque, il a rencontré Hyran Moy Chandra Gosh, un Hindou qui lui aurait appris le Yoga dès 1925. Il a mis au point une méthode mélangeant Yoga et techniques gymniques, réputée assez physique. Il sera en 1972, un des cofondateurs de l’Union Européenne de Yoga (UEY) Source: Wikipedia

 

Photo prise ici

La méthode Nil Hahoutoff, comme il le disait lui-même, c’est une méthode de pré-yoga. Elle est issue du travail du cirque: on assouplit le corps par un long échauffement. En effet, le corps est capable ensuite de pouvoir faire ce dont il était incapable auparavant. Le travail sur la colonne vertébrale est important. « Il faudrait combattre la bosse, en créant un creux au niveau des omoplates ». Source: Histoire du yoga en Occident

Une séance de yoga "Nil Hahoutoff" se distingue par ses sept étapes successives :

- Prise de conscience du corps en le détendant

- Expiration profonde

- Préparation respiratoire

- Préparation musculaire et articulaire

- Enchaînement

- Pratique de diverses asanas (postures)

- Pratique de pranayama (respiration)

Cette lignée est également reconnaissable par ses respirations complètes (La respiration à trois étages) accompagnées du mouvement des bras entre chaque posture. Cette lignée est parfois jugée éprouvante car nous passons souvent des positions couchées à des positions debout et inversement. Par ailleurs, la préparation musculaire ainsi que les postures, peuvent, pour certains, demander une certaine tonicité. Cependant, ces préparations et postures peuvent être remplacées par d'autres de moindre intensité et procurer les mêmes effets.

Extrait de conférence faite à Zinal en Suisse, en septembre 1976 par Nil Hahoutoff

"Les confusions : Ce que personne ne dit jamais"

Tous les esprits même les plus brillants ont cette propension à la confusion.

La cause de ces confusions se trouve dans l’imperfection de notre instrument pensant plus ou moins apte à véhiculer une idée limpide en provenance de nos expériences vécues. C’est ainsi que, nous découvrons en nous des peurs de crabes et d’agressivité d’écrevisses.

Le premier point que nous enseigne le yoga : ne jamais réagir mais toujours agir.

Dans le yoga, on enseigne de compter jusqu’à trois avant de prononcer une parole ou de commencer la moindre action.

La colère :

La colère c’est toute forme d’irritation qui ne tient pas compte de la cause véritable en nous-même et qui rend coupable de cette irritation quelqu’un d’autre. La colère pousse à accuser l’autres, à le combattre, à exercer sur lui une pression. La colère est totalement improductive.

L’avidité :

La nature véritable de l’avidité, c’est un profond sentiment de dévalorisation et une aspiration impérieuse à se valoriser. C’est lorsque l’acquisition paraît valorisante qu’il y a avidité. La tentative de se valoriser par la possession d’objets est la plus naïve qui soit et la plus décevante. Dès l’objet acquis, on a immédiatement besoin d’un suivant parce que le premier n’a pas apporté l’effet rassurant attendu.

La suffisance :

La suffisance n’est pas une appréciation exagérée de soi mais une totale absence d’appréciation. A la moindre confrontation avec la réalité, la suffisance est toujours douloureuse et la soi-disant sensibilité des susceptibles est tout le contraire de la véritable sensibilité. La véritable sensibilité s’émeut de la douleur des autres, pas des siennes propres.

L’humilité :

L’humilité n’est pas à confondre avec humiliation. Cette dernière est une émotion alors que le mot humilité est une vision, une connaissance. Dans le yoga, l’humilité c’est l’exacte appréciation de soi par rapport à l’univers.

La confusion :

La confusion, c’est-à-dire la propension à mélanger, à identifier les choses, des attitudes, des pensées qui ne doivent pas l’être, provient de la non agilité de l’esprit. La plus haute faculté de l’intelligence, c’est de séparer ceci de cela. Or sans cette faculté, aucune appréciation correcte, aucun jugement ne peut être fait.

Le jugement :

Le jugement doit être pris dans le sens d’appréciation et non pas dans celui de la condamnation. Si mon jugement n’est pas défini, ce n’est pas un jugement, c’est une expectative. Le jugement doit être rapide et sache être sans défaut, c’est-à-dire définitif. Le jugement ne s’applique pas à une personne.

Le détachement :

Le détachement c’est le désintérêt pour tous les objets de jouissance ; dans quelque état, monde ou condition que ce soit, étant donné leur nature impermanente. Il s’agit du désintérêt et non la renonciation à utiliser les objets de jouissance. Le seul détachement qui est en cause dans l’enseignement du yoga, c’est le détachement de soi-même. Son contraire, l’attachement est la recherche dans un objet ou une situation, une valorisation de soi-même. Celui qui a donné un sens à sa vie n’a plus besoin de valoriser sa personne.

Dans la ligne véritable du yoga, on peut être détaché de tout ce qui nous entoure et qui constitue la vie en général. Le détachement, ce n’est pas négliger sa famille, ses devoirs, ses engagements antérieurs. Celui-là fait preuve de son attachement à ses propres buts égoïstes. Celui qui est détaché de lui-même aime les autres. 

Source: ici

Ici, dans une très courte vidéo, Patrick Tomatis, élève de Nil Hahoutoff,  nous présente sa pédagogie.   

Autre source ici

 

Cover of: Gymnastique évolutive pour tous by Nil Hahoutoff 

http://www.centre-yoga-et-bien-etre.com/blog/pratique/yoga-physique-ou-yoga-mou.html

http://www.mlc-saintnom.com/yoga-lignee-nil-hahoutoff/

https://www.bibli.yoga/mot-cle/preparation-hahoutoff


 

Séances de yoga 6, 20 et 28 novembre à Bayenghem les Eperlecques

 
L'art de l'attention, voilà la définition du yoga. On oublie donc l'esprit de compétition et l'on s'ouvre à ce qui est là dans l'instant....sachant que l'instant est constamment mouvant. Pendant toute la séance, nous revenons sans cesse à nos perceptions, sensations, souffle, pour faire baisser "Radio moi" qui nous empêche d'apprécier pleinement le présent.

Les postures sont maintenues dans l'intensité et la durée qui conviennent dans l'instant. Pendant les 3 h, les rythmes sont variables entre dynamisme et détente, ponctués par la lecture de textes inspirants. Nous terminons par une pause en silence.

La séance se fera à mon domicile, dans une salle de 25 m2 où l'on peut mettre 7 élèves + moi. Donc, si vous êtes intéressés, réservez rapidement. Sinon, vous pourrez toujours être sur liste d'attente pour les séances des 6 et 20 novembre.
Vous pouvez venir librement, sans les conditions exigées actuellement.
Après la séance, pour ceux qui le souhaitent,  je propose un repas partage (chacun apporte un plat pour 4 personnes) et l'après-midi une randonnée d'environ 1h15 sur les chemins environnants.
Je donnerai plus d'informations au moment de l'inscription. 
A très bientôt!
 




Pourquoi nous pratiquons le yoga?

La question que nous pouvons nous poser est de savoir pourquoi nous pratiquons le yoga. La réponse à cette question est simple. Le yoga est un moyen pour nous permettre de mieux apprécier la vie. Ce moyen (le yoga) est concret. Clair et précis. Il n’y a aucun mystère dans cette pratique. Aucune place pour l’imagination. Nous savons qu’en faisant telle chose nous obtenons tel effet. La science moderne, celle qui est liée à la physiologie et la neurophysiologie, confirme ce qu’avaient deviné les grands maîtres du passé.

Essentiellement le yoga équilibre nos fonctions. Facilite la régulation et la coordination du fonctionnement extrême complexe du corps. C’est par l’équilibre du corps, par l’équilibre physiologique que nous créons l’équilibre psychologique et psychique qui nous font si cruellement défaut. Voilà la raison d’être du yoga.

Il y a effectivement un secret dans le yoga. C’est celui de sa transmission. Elle est initiatique. Elle se fait d’une personne à une autre personne. La difficulté vient du fait que l’expérience est toujours différente, toujours renouvelée. Il n’y a pas deux expériences qui soient identiques. La même personne est différente chaque jour. De plus, il ne s’agit pas au départ, d’un savoir. En yoga, le savoir naît de l’expérience. On découvre ce qui existe déjà. On développe la conscience afin de pouvoir se situer au niveau extrêmement subtil du fonctionnement du corps.

Voilà l’essentiel. L’unité (yoga) dont il est question concerne le corps et le mental. Nous sommes prisonniers des automatismes du circuit mental. De la dépendance vis à vis de la mémoire. Notre vie est programmée parce que notre cerveau est programmé. La pratique du yoga consiste à nous libérer de cette dépendance. De retrouver la liberté de la pensée et de l’action. De retrouver la créativité et l’amour. C’est à dire la disponibilité aux autres.

Il faut effacer un malentendu. On pense généralement que yoga est lié à une forme que l’on devrait s’efforcer de copier. Lorsque l’on dit « Yoga » l’image qui se présente est celle d’une personne assise, les jambes croisées et les yeux fermés. Détrompez-vous. Yoga est un état. Voilà ce qui nous rend perplexes. Un état ne peut que s’expérimenter. Se vivre. Il ne peut pas s’apprendre. Nous ne pouvons pas le connaître en passant par la signification des mots, par la lecture, par l’accumulation du savoir. Voyez-vous maintenant en quoi le yoga est original ? En quoi sa démarche est si particulière ?

Il ne s’agit pas non plus dans le yoga de s’isoler. Voilà encore une idée fausse. Le yoga n’est pas une science abstraite ou théorique. Ce n’est pas non plus un système. Yoga n’est pas lié à une méthode. Le yoga consiste à développer, à amplifier, à approfondir la conscience. Ce qui est le contraire de la dispersion et de la confusion. Ce qui éclaire. Ce qui simplifie. Ce qui déconditionne. Ce qui permet de vivre la vie pleinement, d’instant en instant.

Les moyens que nous avons, répétons-le, sont simples et concrets. Exacts. Chacun peut pratiquer le yoga car le yoga se pratique à partir de chaque individu, à partir de sa personnalité, de sa morphologie. Des moyens précis sont fournis pour le lui permettre. C’est grâce à cette liberté dans la pratique, grâce à cette découverte ininterrompue que fait chaque individu, que nous trouvons tant de plaisir et de joie dans nos pratiques.

Le yoga est bon pour tout. C’est un préalable à tout. Il déconditionne, il désencombre. Il donne accès à la spontanéité, à la créativité. Il permet de recevoir. De recevoir les autres.

La pratique du yoga n’est pas liée particulièrement à une culture. A l’origine il était indien. Il est maintenant aussi occidental. Il devient pour nous de plus en plus occidental. Nous sommes conscients que pour juger de l’opportunité de pratique le yoga, nous devons raisonner à partir de ce que nous sommes.

Gérard Blitz - Carnets du Yoga - Février 1986

Les valeurs du Yoga



Peu nombreux sont les professeurs en Occident qui ont la franchise d’expliquer aux pratiquants de Hatha Yoga que le Yoga consiste en réalité en une purification de notre corps et de notre esprit. Cela nécessite un code moral. Les deux premières étapes - précédant la pratique d'asanas, de pranayama etc - consistent à mettre en pratique les valeurs sur lesquelles s'appuie le Yoga: les yamas et les niyamas.


Les yamas sont des instructions qui nous guident dans la vie sociale, nous permettant d'harmoniser nos relations sociales. Ils ont pour objet l’autodiscipline et créent un milieu spirituel positif dans lequel nous pouvons nous développer.


Les niyamas portent sur notre relation avec soi-même, son univers intérieur. Le respect des niyamas a pour but de canaliser l’énergie libérée par la pratique des yamas et du Yoga en general.


Voici les yamas et les niyamas:



LES YAMAS:

1. AHIMSA: la non-violence;

2. SATYA: la véracité;

3. ASTEYA: ne pas s’approprier ce qui ne vous revient pas;

4. BRAHMACHARYA: la maîtrise de l'énergie vitale;

5. APARIGRAHA: le détachement menant à la sérénité.



LES NIYAMAS:

1. SHAUCHA: la pureté par des règles de vie et d’alimentation adaptées;

2. SANTOSHA: le contentement;

3. TAPAS: la discipline;

4. SWADHYAYA: l'étude;

5. ISHWARA PRANIDHANA: la reconnaissance de la Réalité Ultime.Le philosophe et sage Indien Patanjali décrivit ces principes dans ses sutras (aphorismes) vraisemblablement au deuxième siècle avant notre ère. Vous vous apercevrez des similitudes avec divers systèmes moraux ultérieurs.


La notion d’Ishwara pranidhana, la reconnaissance de la Réalité Ultime, peut être intégrée de manière spécifique dans diverses cultures.

La mise en pratique d’Ishwara pranidhana vous permet d’ennoblir votre pratique du Yoga – et votre vie toute entière -, de vous affranchir de l’égoisme et du matérialisme déprimants qui écrasent et étouffent nos sociétés contemporaines. La réalisation de la Réalité Ultime, voilà le fondement du Yoga, l’âme de sa pratique, voilà sa finalité. Le terme Yoga signifie union.

Patanjali et les yoga sutras

Lors de vos cours de yoga vous avez probablement entendu parler des Yoga-Sutra de Patanjali.
Patanjali est un hindou Vedanta
Les Yoga Sutras sont une codification du yoga résumée en 195 aphorismes.

On donne Patanjali comme auteur car ce serait lui au 3ème siècle qui aurait compilé les Yoga Sutras et les a regroupés en huit parties. Mais les Yoga-sutras s'étendent sur plusieurs siècles. Les autorités pensent donc qu'il y a plus d'un auteur écrivant sous ce nom. On a retrouvé, sous ce nom, des œuvres importantes sur L'Ayurveda (l'ancien système indien de la médecine) et la grammaire sanskrite.

En mythologie, Patanjali serait tombé du ciel sous la forme d'un petit serpent, et serait arrivé dans les paumes ouvertes de sa mère virginale.

Aujourd'hui Patanjali est reconnu comme le père du yoga. Il explique que le yoga n'est pas seulement des postures mais une façon de vivre une vie meilleure à travers le yoga. Il nous invite à découvrir ce que nous sommes vraiment, c'est à dire tout ce qui est caché sous nos conditionnements, nos pensées, notre ego, en somme le fonctionnement de notre mental. Quand nous comprenons pourquoi nous fonctionnons de telle ou telle façon qui nous fait souffrir, nous atteignons un niveau de liberté. C'est grâce à une pratique régulière que nous nous allégeons.

Parmi tous les autres moyens habiles qu'il énumère, Patanjali trace un chemin en huit étape trouvé ici



ASHTANGA YOGA


Le yoga des huit membres (ashta, huit, anga, membre), ou les huit piliers, étapes, du yoga.

"Tels des perles enfilées sur un fil, ils forment un précieux collier, un diadème de connaissance fulgurante. Comprendre leur message et le mettre en pratique permet la transformation de tout l'être en une personne hautement cultivée et civilisée, rare et bénéfique." (Sri B.K.S. Iyengar)

1/ Les cinq Yamas, l'éthique, moyens habiles, ou actions justes, grandes lois universelles, non liées à l'époque ou au lieu. Ils témoignent du respect de soi-même et d'autrui et initient à cette dimension fondamentale qu'est la compassion, l'amour inconditionnel et universel. Brièvement résumées, ces cinq règles de vie sociale comprennent

Ahimsa : La non-violence, le respect et la protection de toute vie.
Satya : La vérité, la parole juste, allant de la vérité à l'abstention de tout bavardage futile, source trop souvent ignorée d'agitation mentale.
Asteya : Le respect de la propriété d'autrui, allant jusqu'à ne pas s'approprier ce qui ne nous a pas été donné.
Brahmacharya: Pour l'homme du monde, une conduite sexuelle consciente et respectueuse établie dans une relation à long terme. Pour le renonçant, l'abstinence complète, destinée à transcender l'énergie sexuelle en énergie spirituelle.
Aparigraha : La sobriété, c'est-à-dire le vœu de ne pas consommer plus que ses besoins et de s'abstenir de ce qui trouble l'esprit, comme les drogues, dont l'alcool. A ce chapitre et pour notre époque, le maître vietnamien Thich Nhat Hanh ajoute la modération dans ces médias qui envahissent notre vie (internet, presse, radio, télévision, etc).

Exprimés différemment, les cinq yamas recoupent donc notre décalogue. Ils se résument en "Vie simple, pensée élevée".

2/ Les cinq Niyamas, qualités personnelles à retrouver en soi. Début de maîtrise de l'esprit ou mental.

Saucha : Pureté (de la pensée, des actes, des actions).
Samtosa : Contentement. Désire tout ce que tu as et tu auras tout ce que tu désires.
Tapas : Feu de la discipline qui consume notre vieille nature obscure et ignorante. Ardeur spirituelle, intrépidité joyeuse sur la voie.
Svadhyaya : Étude de soi à travers les textes sacrés, pour retrouver son maître intérieur.
Isvara Pranidhana : Abandon à Ishvara, Dieu ou conscience suprême.

Ces deux premières étapes instaurent un début d'apaisement du mental en nous permettant de vivre consciemment passions et instincts sans plus en être les jouets. Notre vie devient vertueuse (non au sens moral, mais dans la mesure où nous apportons du bien).

3/ Asana, les postures, qui purifient le corps pour en faire un bon serviteur plutôt qu'une source de tourments et qui ramènent l'esprit, si souvent ailleurs dans l'espace et le temps, dans l'ici et maintenant de la réalité des sensations.

Que ce corps redevienne le temple de l'esprit.

4/ Pranayama, purification de prana, l'énergie, par le biais de la respiration et de l'attention. Mais une respiration autrement plus puissante et subtile que celle qui nous habite ordinairement et caractérisée par de très longues apnées; et une attention sans commune mesure avec celle que nous connaissons, capable de réveiller et d'harmoniser les énergies dans tout l'être.

5/ Pratyahara, retrait ou maîtrise des sens

Ces cinq premières étapes allègent considérablement, mais pas totalement encore, les contraintes du monde extérieur pour nous permettre de plonger avec infiniment moins de distractions à l'intérieur de nous-même. De nombreux voiles du mental sont tombés, laissant poindre toujours plus l'Homme authentique.

Le yoga est le plus souvent connu sous l'appellation de Hatha-Yoga. Ha signifie soleil et symbolise l'énergie créatrice, réalisatrice, masculine, etc. Tha veut dire lune et symbolise l'énergie réceptive, féminine, l'intelligence profonde, la sensibilité, la faculté d'intériorisation, etc. Le terme yoga vient de la racine sanscrite yuj qui signifie lier, unir, attacher, atteler sous le joug ou diriger et concentrer son attention, ou encore utiliser et mettre en pratique.

Hatha-Yoga signifie donc union du soleil et de la lune ou équilibre des énergies et qualités qu'ils symbolisent.

Les cinq premières étapes décrites jusqu'ici constituent la phase évolutive, solaire, Ha. Elles font culminer l'être au sommet de ses possibilités d'action. La phase involutive, lunaire, Tha, peut alors être abordée plus radicalement avec les trois dernières étapes.

" Le corps est le fondement de notre croissance spirituelle (Ha). Mais non sa fin. Continuez à vous élever toujours plus vers la joie suprême, celle de l'âme (Tha)". (Amrit Desai).

La quête de la connaissance illuminante, de la paix et de la joie se poursuit dès lors à travers:

6/ Dharana, la concentration, décrite comme un flot de conscience toujours plus continu sur l'objet d'attention choisi, qu'il soit souffle (le plus fréquemment), flamme de bougie, mantra (répétition d'une syllabe - OM par exemple - ou d'une sentence sacrée), perceptions sensorielles (images, contacts, sons, odeurs, goûts), sensations émotionnelles ou psychiques, ambiances intérieures, pensées, centres d'énergie, ou autres.

Ainsi concentrée, l'attention rencontre de moins en moins de fluctuations. Celles-ci sont toujours plus courtes et toujours plus vite repérées.

Quand la concentration ne connaît plus de distractions elle devient :

7/ Dhyana, méditation. A ce stade, l'observateur est encore conscient de lui-même. Il garde la notion d'une séparation, d'une dualité entre l'observateur et l'observé. La méditation s'approfondissant, l'esprit accède à un nouvel état, samyama, la perception directe, irradiation de la conscience mentale par la lumière de la spiritualité, qui offre la réalisation que toute chose s'apparente à la même Énergie créatrice, que nous ne sommes pas des individus séparés, isolés, que nous participons de manière à la fois insignifiante et essentielle au jeu de l'Univers. L'ego est alors pratiquement aboli, de même que les imprégnations du passé (vasanas). Un être neuf se profile pour naître, ou plutôt renaître, à sa nature originelle, parfaite. La métamorphose sera parachevée au cours de l'ultime étape :

8/ Samadhi, purification définitive du mental, libération des contraintes de ce monde, union à Ishvara (Dieu) ou au Tout, connaissance suprême (antidote de l'ignorance, cause première de la souffrance), nirvana, bonheur hors de toute cause ou condition.

Paix, Joie, Harmonie véritables.

Patanjali souligne dès le début du chapitre dédié à la Sadhana, la pratique, que pour s'y engager avec succès il convient d'avoir déjà abordé le développement de trois qualités regroupées sous le terme de :

Kriyayoga

-La discipline (tapas), en rapport avec la volonté.

-L'étude profonde des textes de sagesse relatifs au yoga (svadhyaya), en rapport avecla sagesse.

-L'abandon à Isvara, Dieu ou Conscience suprême (isvara pranidhana), en rapport avec les émotions.

On pourrait résumer ce cheminement comme un raffinement toujours plus poussé, mais harmonieux, naturel, organique, de l'attention, qualité essentielle : d'abord tournée vers l'art de vivre (Yamas, Niyamas), elle se développe dans l'observation du corps (Asanas, Pranayama, Pratyahara) pour se parfaire en s'absorbant finalement exclusivement dans la contemplation de l'esprit (Dharana, Dhyana, Samadhi, étapes souvent regroupées sous l'appellation de Raja Yoga).

Il faut souligner, que la carte n'est pas le paysage. Que ces techniques ne sont que des exercices, que des formes. Qu'elles ne sont pas la connaissance même, mais indiquent simplement la voie du travail personnel. "La pratique ne peut se faire qu'au fond de votre cœur". Il y a là une difficulté majeure, tant il est vrai que la plupart de ces notions correspondent à des états de conscience qui nous sont encore inconnus et qu'elles restent abstraites tant qu'elles ne sont qu'intellectuelles. Pourtant, pour qui affermit sa motivation, développe son ardeur spirituelle, elles éveillent une voix intérieure qui en fait pressentir la vérité.

Il est important aussi de se rendre compte de la vastitude de ce cheminement; comme il est bon de se rappeler qu'il était proposé à l'époque à quelques êtres d'exception qui, lorsqu'ils l'entreprenaient, étaient prêts à renoncer joyeusement au monde, à se mettre aux pieds de leur guru (celui qui disperse les ténèbres) pour étancher leur soif de connaissance et d'absolu.

Les temps ont changé. Le yoga est maintenant proposé à tout un chacun. Et bien heureusement, car il est un bienfait pour l'humanité. Qui plus est, le plus souvent, ceux qui le présentent ne sont pas des maîtres, mais des professeurs qui n'en ont qu'une connaissance, sincère, espérons-le, mais partielle. Enfin, les pratiquants n'ont que très exceptionnellement cette motivation radicale des premiers temps. Mais qu'ils se mettent en chemin pour toutes sortes de raisons moins glorieuses certes, mais parfaitement valables (mal de vivre, insomnie, nervosité, maladie, remise en forme, remise en question, etc.), le "miracle du yoga" persiste, en ce sens qu'une démarche bien conduite épure et transforme naturellement ces motivations terre à terre des débuts en une quête toujours plus enthousiaste de la vérité.

De plus, semble-t-il, l'époque, l'ère du Verseau, est propice à cette recherche d'authenticité. L'être aborde, qu'il le veuille ou non, une période de transformation transcendante.

Et le Yoga aussi.

Né en Inde, il n'en est pas moins porteur de vérités universelles. En Occident, il serait bon qu'il se dépouille des aspects culturels liés aux traditions orientales pour se mouler à notre culture et à l'époque, en englobant ce qu'elles ont à lui apporter. Répondant ainsi à la prophétie qui dit "Quand le cheval (le train) et l'oiseau (l'avion) de fer apparaîtront sur la terre, Orient et Occident s'épouseront"

Qu'il intègre nos formes, sans trahir l'esprit.

La vérité demeure, sa forme change. De tous temps, "le sage sait qu'il n'y a qu'un seul Dieu, mais il lui donne plusieurs noms"

Patanjali

Vedanta

ego




La pratique personnelle



Ne pas oublier que traditionnellement (pendant des siècles), la pratique du yoga  était une pratique personnelle et non collective. L’élève apprenait dans un premier temps avec un maître et ensuite s’éloignait dans sa «caverne» pour plonger dans son expérience. 
Ce n’est pas que les cours collectifs ne soient pas nécessaires mais plutôt qu’une pratique personnelle est indispensable pour véritablement avancer sur le chemin du Yoga et goûter aux précieux moments de paix intérieure.

Belle année présente et yoguique!

🌈🌈🌈 Bonjour à tous,

Comment allez-vous?

Que peut-on souhaiter après cette année perturbée?
Pour moi, le seul vœu que j'ai envie de soumettre est de développer sa concentration, sa présence, car c'est à partir d'ici que l'orientation de notre vie se joue. En effet, comment se souhaiter un meilleur avenir si nous ne sommes pas capables déjà d'observer comment notre passé nous conditionne et comment ce présent actuel conditionne notre futur?
Être concentré, conscient de nos pensées, voir, s'observer à chaque instant, ce n'est pas se regarder le nombril comme on pourrait le croire parfois. Tout comme un bateau ou un cheval où il faut tenir le gouvernail ou les rênes,  il nous faut tenir notre mental pour l'empêcher de partir à la dérive et garder la trajectoire choisie. -Notre mental est un outil et non un maître.  Cette attitude demande de l'entraînement, et cet entraînement s'appelle méditation. Si nous voulons vraiment trouver l'apaisement en soi, ne plus être identifier à ses pensées et émotions, alors, se poser un moment dans sa journée pour simplement observer le jeu des pensées qui vont et viennent continuellement. Cela permettra de les regarder avec recul et de ne pas se prendre pour elles. Si nous regardons cela de près, nous voyons bien que nous ne choisissons pas nos pensées. Elles nous traversent sans prévenir, et peuvent tout aussi bien nous rendre heureux ou malheureux. Vouloir devenir observateur ou pas, c'est se permettre d'avoir le choix de continuer à ruminer les regrets de ce qui n'est plus, les revanches à venir, -tous ces scénarios où nous sommes en même temps le réalisateur et les différents acteurs, ou bien de diriger son attention dans ce qui est réellement en train de se passer dans l'instant. Le retour à l'instant, c'est le retour à la sensation du corps, du souffle (c'est ce que nous enseigne le yoga), de cette pensée puis de cette autre, puis au souffle, au geste en train de s'accomplir, au corps, à cette pensée,...
Notre vie intérieure est comme un jeu où la conscience doit rester la gagnante!
En disant cela , nous réalisons qu'il y a les pensées et celui qui observe les pensées. Alors, qui sommes-nous? ... Voici un livre qui répondra à cette question. ...On trouve ce livre partout, même en poche au supermarché.

Si vous voulez des renseignements concernant les séances de yoga chez moi (à très petits prix) à Bayenghem, contactez-moi.

Ci-dessous, quelques textes glanés de-ci de-là. Ils ne sont pas des vérités mais des pistes qui peuvent nous éclairer. Attention à l'overdose, un par jour est déjà bien suffisant!
Bien amicalement, à bientôt!
Marie-Eve🌞


Quand le désespoir pour ce monde grandit en moi
Et que je me réveille dans la nuit au moindre bruit,
Avec des craintes pour le devenir de ma vie et de celle de mes enfants,
Je vais m’étendre là où le canard branchu
Se repose majestueusement sur l’eau, et le grand héron se nourrit,
J’entre alors dans la paix de choses sauvages
Qui n’imposent pas à leur vie la prospective de la peine.
J’entre dans la présence de l’eau calme.
Et je ressens au-dessus de moi les étoiles aveuglées par le jour,
Attendant le moment où elles éclaireront.
Pendant un moment je me repose dans la grâce du monde,
Et suis libre.
Wendell Berry, The Peace of Wild Things

Pensez à une personne avec laquelle vous êtes fâché ou qui a tendance à vous énerver.
Prenez le temps d'accueillir les émotions désagréables et les pensées négatives qui surgissent en vous.
Ouvrez votre cœur en respirant profondément.
Encore et encore.
Constatez les éventuels changements qui se produisent en vous. Les émotions sont-elles toujours désagréables? Les pensées restent-elles négatives?
La prochaine fois que vous serez en présence d'une personne avec laquelle vous avez un différend ou qui a tendance à vous agacer, faire l'effort d'ouvrir votre cœur en respirant profondément. Encore et encore.
Vous serez surpris de constater que, malgré la difficulté d'accorder votre personnalité avec celle de votre interlocuteur, vous vous sentirez relié à lui d'une façon profonde et essentielle.
De cœur à cœur, dans l'essence.

...Pour ma part, je vous conseille de vivre l’amour, de rayonner l’amour, d’envoyer de l’amour à nos gouvernants pour éclairer leurs esprits, de lancer de l’amour sur toute la Terre… Cette énergie peut à elle seule transformer le monde… A chacun de le réaliser tranquillement depuis son domicile… Tous ensemble nous pouvons changer le monde… notre monde. Ceci n’est pas une utopie… Ceci n’est pas possible aujourd’hui. Mais pour cela nous avons besoin de vous.
Bonne année 2021.

JE TE SOUHAITE ...
Tu as des désirs, mais…
Chaque désir, aussi noble soit-il, découle d’un non-accueil face à ce qui est maintenant.
Tu aspires à la liberté, mais …
Vouloir être libre, c’est maintenir l’illusion de l’emprisonnement.
Tu souhaites intégrer de nouvelles choses, mais …
L’envie d’intégrer quelque chose, c’est renforcer l’idée d’un manque.
Tu veux garder espoir, mais …
L’espoir te fait croire que ce qui t’est offert maintenant est un défaut de fabrication.
Tu as l’intention d’aider l’autre, mais …
Avoir l’intention d’aider l’autre, c’est le maintenir dans la croyance qu’il ne se suffit pas à lui-même.
Tu aimerais incarner l’amour, la sagesse, la compassion, mais …
Avoir la volonté d’incarner quelque chose, c’est créer de nouveaux concepts.
Alors, pour cette nouvelle année, qui n’existe pas, je ne te souhaite rien du tout.
Pourquoi ?
PARCE QUE TA VÉRITABLE NATURE ENGLOBE DÉJÀ TOUT.
PARCE QUE TU ES DÉJÀ PARFAIT MAINTENANT.
ET CE QUI EST PARFAIT, N’ASPIRE À AUCUN BUT.
Pensées lumineuses,


Calme.
Recherchez la solitude, aimez les forêts, les montagnes, les endroits isolés dans la nature. Retirez-vous dans le calme pour apaiser toutes vos passions. Si vous ne cultivez pas la tranquillité, où ira votre vie ? Débarrassez-vous de tous les pouvoirs qui empoisonnent votre esprit et vous empêchent de mener votre œuvre à terme. Ne forcez aucune chose, accompagnez le rythme naturel du temps, et vous obtiendrez ce qui est bon pour vous, à votre juste mesure.
L'humanité est à la croisée des chemins. Individuellement, chacun devra choisir entre l'obéissance au projet mondial qui mènera l'être humain à l'impasse transhumaniste, ou la reconnexion de l'intérieur à la nature, le rétablissement sur la Terre de notre relation au divin et à l'énergie de vie. Ce choix à faire provoquera chez certains une crise de conscience, transformatrice. Le temps est venu où chacun va devoir se connaître, reconnaître les ressources qu'il a en lui, découvrir de nouvelles facultés et les assumer.
La reconnexion de tout notre être à la nature de notre Terre nous amène à l'humilité (que nous avons tant perdue) face à la richesse du vivant. Le règne animal et le règne végétal ont tant à nous apporter. Ils souffrent beaucoup actuellement, mais leur âme reste belle. Ils nous parlent sans cesse, mais nous ne les entendons pas, enfermés dans un monde de plus en plus artificiel. L'eau, les minéraux, les arbres, les plantes, les animaux ont tant à nous transmettre pourtant... Ils peuvent guérir nos disharmonies, causées par nos nombreux dérangements mentaux, dont la peur, l'anxiété, le stress. Nous vivons en permanence dans notre mental, préoccupés par mille choses, souvent insignifiantes.
La fin de ce mode d'être, destructeur de la vie, est proche. Nous aurons besoin de force, de courage et d'aide pour renaître. Pendant cette courte période de transformation radicale qui vient, nous devrons être dans la confiance et dans l'amour. Ce serait catastrophique de vivre péniblement cette période uniquement sur le plan matériel, qui va être bouleversé.
L'enjeu est de devenir maître de soi-même, totalement souverain, pleinement gardien de ses propres énergies afin de pourvoir les rayonner.

Le bonheur ne se trouve pas avec l’effort et la volonté,
Mais réside là, tout proche, dans la détente et l’abandon,
Ne sois pas inquiet, il n’y a rien à faire,
Tout ce qui s’élève dans l’esprit n’a aucune importance,
Parce que dépourvu de toute réalité,
Ne t’attache pas aux pensées, ne les juge pas,
Laisse le jeu de l’esprit se faire tout seul, s'élever et retomber, sans intervenir,
Tout s’évanouit et recommence à nouveau sans cesse.
Cette quête même du bonheur est ce qui t’empêche de le trouver,
Comme un arc-en-ciel qu’on poursuit sans jamais le rattraper,
Parce qu’il n’existe pas, parce qu’il a toujours été là,
Et parce qu’il t’accompagne à chaque instant,
Ne crois pas à la réalité des choses bonnes ou mauvaises,
Elles sont semblables à l’arc-en-ciel.
A vouloir saisir l’insaisissable, on s’épuise en vain.
Dès qu’on relâche cette saisie, l’espace est là, ouvert, hospitalier, et confortable.
Alors jouis-en.
Ne cherche plus.
Tout est déjà tien.
A quoi bon aller traquer dans la jungle inextricable,
l’éléphant qui demeure tranquillement chez lui.
Cesse de faire.
Cesse de forcer.
Cesse de vouloir.
Et tout se trouvera accompli, naturellement.
Lama Guendune Rimpoche

La vie est difficile, c’est vrai ; les humains sont souvent méchants et ingrats, c’est vrai aussi. Mais celui qui se promène partout en ruminant intérieurement sa mauvaise humeur et sa révolte fait preuve d’un grand égoïsme, car c’est un fardeau de plus qu’il place sur les épaules des autres, qui, eux aussi, rencontrent les mêmes difficultés. Il croit que s’il ne dit rien il ne fait de mal à personne, que sa mauvaise humeur ne concerne que lui… Eh bien, qu’il se détrompe ! Les humains sont tous liés les uns aux autres, et quand quelqu’un agite continuellement dans sa tête et dans son cÅ“ur toutes les raisons qu’il a d’être mécontent, qu’il le veuille ou non, cela se reflète sur ceux qu’il fréquente comme quelque chose de pesant, d’obscur. C’est en apparence seulement qu’il ne leur fait pas de mal. En réalité, par ses pensées et ses sentiments, il projette des courants négatifs qui agissent sur sa famille, ses amis, les gens qu’il croise, et même sur les animaux, les plantes et les objets autour de lui. Il n’est donc pas tellement plus innocent que les personnes contre qui il trouve légitime de s’indigner.
Omraam Mikhaël Aïvanhov

L’éveil est un basculement de la conscience, au cours duquel la pensée et la conscience se dissocient. Chez la plupart des gens, ce basculement ne se manifeste pas sous la forme d’un événement mais d’un processus.
Même les rares êtres qui connaissent un éveil soudain et puissant, apparemment irréversible, passent eux aussi par un processus au cours duquel le nouvel état de conscience se met en place graduellement et transforme tout ce qu’ils font, pour ainsi finir par faire intégralement partie de leur vie.
Dans cet état, au lieu d’être perdu dans vos pensées, vous vous reconnaissez comme étant la présence qui se trouve justement derrière les pensées. Ces dernières cessent d’être une activité autonome prenant possession de vous et régentant votre vie.
Dans cet état, c’est au contraire la présence qui prend possession de la pensée. Alors, au lieu de contrôler votre vie, la pensée devient la servante de la présence. Cette présence est en fait le lien conscient que vous entretenez avec l’intelligence universelle. Cette Présence est conscience sans pensée.
Le déclenchement du processus d’éveil est un état de grâce que l’on ne peut provoquer ni mériter, et auquel on ne peut se préparer.
Aucune démarche logique n’y mène, même si le mental aimerait bien qu’il en soit ainsi. Point besoin d’en devenir digne auparavant, car il se peut que cet état arrive au pécheur avant d’arriver au saint, mais pas nécessairement.
C’est pour cette raison que Jésus fréquentait toutes sortes de gens, pas seulement ceux qui étaient respectables. Il n’y a rien que vous puissiez faire pour provoquer l’éveil. En fait, tout ce que vous ferez émanera de l’ego qui veut rajouter l’éveil à sa panoplie et en faire sa possession la plus prisée.
De ce fait, il se gonflera encore plus et se donnera davantage d’importance. Au lieu de vous éveiller, vous ne faites qu’ajouter le concept d’éveil au mental ou à l’image mentale que vous avez d’une personne éveillée ou illuminée.
Vivre ainsi en fonction de l’image que vous avez de vous ou que les autres ont de vous, c’est vivre faussement. C’est un autre rôle que l’ego adopte.
Alors, s’il n’y a rien que vous puissiez faire pour l’illumination, que cela se soit déjà produit ou bien pas encore, comment peut-elle être votre raison d’être première dans la vie ?
Le terme raison d’être ne sous-entend-il pas que vous avez droit au chapitre ?
Le premier moment d’illumination, le premier aperçu de conscience sans pensée se produit par la grâce, sans que vous fassiez quoi que ce soit. Si vous trouvez ce livre incompréhensible ou insensé, c’est que ce moment de grâce ne s’est pas encore produit pour vous.
Si, par contre, il fait vibrer quelques cordes en vous, c’est que votre processus d’éveil a commencé. Et une fois qu’il est entamé, il ne peut être arrêté, même s’il peut cependant être ralenti par l’ego.
Pour certaines personnes, c’est la lecture de ce livre qui déclenchera le processus d’éveil. Pour d’autres, la lecture de ce livre viendra révéler que ce processus a déjà commencé en eux et l’accélérera.
Une autre fonction de ce livre est d’aider les gens à reconnaître l’ego en eux chaque fois qu’ils essaient de reprendre le contrôle et de repousser la conscience.
Chez certaines autres personnes, l’éveil se produit quand elles prennent soudainement conscience du genre de pensées qui leur viennent habituellement, en particulier des pensées négatives récurrentes auxquelles elles se sont identifiées toute leur vie.
Soudain, une présence est consciente de la pensée, mais n’en fait plus partie.
Quel est le lien entre présence et pensée ? La présence est l’espace dans lequel les pensées existent lorsque l’espace est devenu conscient de lui-même.
Lorsque vous avez votre premier aperçu de conscience ou de Présence, vous le savez immédiatement. Ce n’est plus un concept mental.
Vous pouvez alors faire le choix conscient d’être présent plutôt que de donner libre cours à des pensées inutiles.
Vous pouvez inviter la Présence dans votre vie, lui faire de la place, car la grâce de l’éveil fait appel à la prise de responsabilité.
Certes, vous pouvez faire comme si rien ne s’était passé. Ou bien, vous pouvez en réaliser la signification et la considérer comme la chose la plus importante pouvant vous arriver.
Alors, accueillir cette conscience émergente et la faire briller en ce monde devient la raison d’être principale de votre vie.

"Que celui qui combat des monstres prenne garde dans sa guerre à ne pas devenir un monstre lui-même. A force de plonger trop longtemps votre regard dans l'abîme, c'est l’abîme qui entre en vous" Nietzsche

En 2021, débattre ou combattre ?
En ce début d’année 2021, il est temps de déposer les armes et d’arrêter cette opposition incessante entre les tenants du pouvoir et les « penseurs-autrement » souvent catalogués injustement comme complotistes. Car il est possible de ne pas être d’accord avec les mesures gouvernementales sans pour autant être complotiste ! Il s’agit là d’un amalgame facile qui tend à discréditer toute opposition.
En écoutant les différents discours, nous ne pouvons qu’être frappés par la justesse des arguments avancés par les uns et les autres… Notre opinion fait ainsi un mouvement d’essuie-glace en passant du pour au contre et inversement.
Tout ceci est très dommageable. Car cela entraîne un stress permanent dans la population concernant les mesures prises et surtout celles à venir.
Mais comment sortir de cette spirale infernale ?
Les explications
La première chose à réaliser serait d’obtenir des explications du gouvernement concernant les mesures qu’il prend ; Par exemple, pourquoi le port de masque dans les écoles ? Pourquoi le couvre-feu à 18h ? etc.
Car ces mesures nous sont données de manière péremptoire, comme un (mauvais) professeur à ses élèves. Or, nous sommes des êtres intelligents, doués de capacités de réflexion et de compréhension. Nous serions intéressés de connaître les arguments, les études et les expériences qui ont conduit à ces décisions… qui autrement semblent sorties du chapeau d’un prestidigitateur !
Nous comprendrions sans doute ce qui nous est demandé… Or, ce qui est compris est toujours mieux admis.
Le débat
Nous sommes en démocratie. Les décisions ne sont pas uniquement du ressort de l’exécutif… nous avons un législatif où peut se développer un débat sur les meilleures décisions à prendre…
Nous avons tous notre opinion. Alors il faut arrêter de penser que nous sommes toujours dans le vrai et que les autres ont obligatoirement tort. La pensée unique… Il n’y a pas de débat, « parce que cette décision est la seule juste »… Donc la discussion est close.
Les vaccins sont (comme toujours) un bon exemple. La vaccination anti-Covid-19 nous est présentée comme étant la seule solution pour sortir de la pandémie… et qu’ils sont sans effets indésirables sauf quelques allergies… Mais qui l’affirme ? Quelles sont les preuves de ces affirmations ? Mais aussi quelle est l’opinion des détracteurs ? Quels sont leurs arguments ? Bref, un vrai débat devrait avoir lieu.
De plus, il faut comprendre que ce n’est pas parce que la vaccination se développe actuellement dans de nombreux pays du monde, que c’est obligatoirement la bonne solution ! Le nombre de personnes accréditant une version n’a jamais été une preuve qu’elle était juste !
Mais aussi, si nous considérons que le vaccin est efficace ( ?), il est logique de penser que les personnes vaccinées n’ont rien à craindre des personnes non-vaccinées qui contracteraient le Covid-19 ! Alors où est le problème ? A chacun de prendre ses responsabilités concernant sa propre santé…
Le combat
L’absence d’explication et de débat fait qu’une grande partie de la population se trouve dans un état psychologique catastrophique avec un nombre de dépressions et de suicides incroyable. Cela touche tous les âges et tous les catégories sociales.
C’est pourquoi un (vrai) débat national doit avoir lieu pour déterminer et surtout décider les mesures à prendre… Car les faillites se multiplient, le chômage augmente, la dette nationale s’élève de manière exponentielle, les jeunes élèves sont traumatisés dans les écoles par le masque et la distanciation, les études sont complètement dévalorisées, etc. Tout cela va avoir des conséquences immenses sur notre pays et sa population pour de nombreuses décennies.
Ainsi au-delà de la pandémie qui finira bien par disparaître comme toutes les autres, tous ces problèmes économiques et sociaux demeureront et seront un poids terrible pour les prochaines générations de travailleurs !
Les mesures à prendre sont trop importantes pour que seul un gouvernement les décide. Un débat national doit être mené, sinon nous courrons tôt ou tard vers des manifestations, des révoltes, des rébellions… qui seront justifiées.
La tolérance et l’amour
Le président Macron n’est pas Napoléon et la France n’est pas en guerre. Celle-ci doit faire face à une épidémie qui a produit à ce jour 65.000 morts (chiffre à vérifier plus tard). Ceci est très malheureux. Mais tous les ans en France, décèdent 10 à 15.000 personnes de la grippe hivernale dans l’indifférence générale… Il est important de relativiser les chiffres (par rapport à une population de 66 millions d’habitants) et de les comparer à ceux des années précédentes… notamment concernant le nombre de morts total en France en 2020 toutes causes confondues. Ce chiffre sera très révélateur. Il est très attendu.
Quoi qu’il en soit, il faut admettre que les opinions se sont aujourd’hui radicalisées et que l’intolérance est de mise… sans parler de la division. Il est temps d’arrêter ce processus. La pandémie ne doit pas être un « chacun pour soi » mais au contraire un « tous pour un », c’est-à-dire un rassemblement pour faire face au problème, dans le dialogue, la compréhension, le partage et la compassion.
Notre société est sans amour, il est temps que cela change. C’est sans doute ce que nous demande cette pandémie. Aujourd’hui, nous avons encore le choix de la société future que nous voulons mettre en place : Est-ce une basée sur des mesures autoritaires sans aucun dialogue ni consensus… ou une fondée sur la compréhension, la compassion et la tolérance ?
A nous de choisir… et ce choix devient urgent. Il faut savoir que de rien faire est aussi un choix !
Pour ma part, je vous conseille de vivre l’amour, de rayonner l’amour, d’envoyer de l’amour à nos gouvernants pour éclairer leurs esprits, de lancer de l’amour sur toute la Terre… Cette énergie peut à elle seule transformer le monde… A chacun de le réaliser tranquillement depuis son domicile… Tous ensemble nous pouvons changer le monde… notre monde. Ceci n’est pas une utopie… Ceci n’est pas possible aujourd’hui. Mais pour cela nous avons besoin de vous.
Bonne année 2021.

La vérité ? Suivez ceux qui la cherchent mais fuyez ceux qui disent l’avoir trouvé. Car dès qu’elle sort du terreau de ses doutes, la vérité se rigidifie et devient un dogme, une dictature.
Car ce qui est vrai pour l’un ne l’est pas pour l’autre. Ce qui est logique, évident, raisonnable, respectueux, normal, cohérent, évident pour l’un apparaît comme délirant, dangereux, offensif, irresponsable pour l’autre. Pourtant, chacun se croit aligné dans sa vérité.

Actuellement, les chercheurs dans les laboratoires se dépassent pour inventer de nouvelles molécules et inventer un vaccin. Ils sont à leur place. Ils sont cohérents. Les patrons de ces firmes imaginent tous les moyens pour augmenter leur chiffre d’affaire et leur marge. C’est leur vocation. Les actionnaires espèrent recevoir des dividendes alléchants, c’est leur intention. Les opposants à la vaccination s’y opposent. Chacun ne fait que suivre sa propre nature, sa carte du monde, ses opinions, ses certitudes, sa cohérence qu’il tente, tant bien que mal de conjuguer avec celle du monde dans lequel il vit.

Les chasseurs, convaincus de leur utilité dans la régulation des espèces justifient leur sortie pendant le confinement. Les défenseurs des animaux trouvent cela cruel et injuste. C’est la nature de chacun.

J’ai visionné les 2h40 du documentaire All dupe qui enflamme la toile aujourd’hui et alimente l’ire de ses détracteurs et la fougue de ses défenseurs. J’y vois par endroit une tendance à la mise en scène, à accentuer le drame qui est dénoncé, à transformer certains propos pour servir une vision, à nourrir la peur. J’y vois aussi des témoignages pertinents, des révélations essentielles à un contrepoint. J’y vois de nombreuses hypothèses qui seront crédibles pour les uns et loufoques pour les autres, qui méritent en tous cas de se demander : Et si c’était vrai ? Puis de s'interroger Et si c’était faux ?

Qu'autant de politiques fassent pression pour dénoncer ce film ou pour l’interdire, que les plates-formes le censurent et que des militants le défendent bec et ongle ne fait que renforcer la dualité sur ce film, sur cette épidémie, sur notre cohérence et éloigne tous ces Charlie d'hier les uns et les autres d’une vision commune qui devient de plus en plus difficile à percevoir.

Chacun regarde la vérité à partir des lunettes déformées de son histoire, de ses perceptions et de ses émotions, de ses intérêts, et de ce qu’il croit être l’intérêt des autres. Car c’est souvent pour défendre l’autre autant que se protéger soi que chacun durcit sa position. Chacun défend sa vision, ses opinions, sa carte du monde tel qu’il le voit et tel qu’il aimerait le vivre. Mais la carte n’est pas le territoire.

Celui qui croit en les médecines alternatives cherchera toutes les preuves pour renforcer sa position et aligner sa cohérence. Celui qui veut les dénoncer trouvera toujours des arguments pour le faire.

Pour qu’il y ait une manipulation, il faut qu’il y ait un manipulateur et une personne qui veuille bien être manipulé. A partir du moment où l’un est totalement investi dans sa vérité sans chercher à convaincre qui que ce soit, le débat peut enfin être constructif et riche en échange. Quelqu’un qui est dans sa vérité est serein. Il est calme et détendu. Il a apaisé ses propres contradictions. Il peut prendre le risque d’être vrai.

Les chamans nous apprennent que le monde extérieur est une fractale de notre monde intérieur. Pour que nous puissions entrer en conflit avec l’autre, il faut déjà que nous soyons en conflit avec deux parties de nous-même. Lorsqu’un auteur, un homme politique ou notre voisin nous agace, nous irrite ou nous met en colère, c’est qu’il rentre en résonance soit avec une partie de soi que l’on réprime, soit parce qu’il nous ressemble, soit parce qu’il nous rappelle quelqu’un. Cette trilogie est la base de ce qu’on appelle la projection. Plutôt que de vouloir que l’autre pense différemment, plutôt que de chercher à changer l’autre (ce qui est généralement peine perdue) il est plus noble de se transformer soi-même jusqu’à pouvoir être pleinement en paix. Ce n’est pas une invitation à tout accepter, mais une invitation à regarder en nous ce qui est contrarié par ce que l’autre nous renvoie en miroir.

Alors ? La vérité n’existe pas ?

Aujourd’hui, des experts condamnent l’hydroxychloroquine, d’autres la recommandent. Certains dénoncent le port du masque, d’autres l’obligent. Certains se vantent que tout a été fait pour que les hôpitaux aillent mieux, d’autres se plaignent que c’est de pire en pire.

J’ai une tante qui est morte du Covid ! ne voyez-vous pas toutes ces personnes en réanimation disent les uns ! Et moi, c’est de mort lente que je meurs ! j’ai déposé mon bilan et je suis à la rue par ces fermetures idiotes disent les autres ! Vous êtes loin de la réalité ! vous êtes dans le monde des bisounours ! répètent les uns ! Vous êtes inconscients répètent les autres ! vous êtes des moutons, assènent les uns ! Complotistes ! répondent les autres !

La réalité n’existe pas. Il n’existe que notre réalité. Le verre d’eau ébréché est une faute de goût pour l’un. Pour celui qui a soif c’est un trésor, pour la fourmi qui risque à s’y noyer, c’est son cercueil. Le fait qu’une majorité y croit ne renforce en rien une vérité. Le fait que nous l’ayons vu de nos yeux n’est pas une preuve. La majorité des terriens considéraient que la terre était plate il y a quelques siècles. Le fait qu’un fait soit scientifiquement prouvé ne montre que l’état des connaissances d’une certaine forme de science à un instant T. Tant de vérités sont valables un jour et totalement dépassées le lendemain. La physique a porté des concepts qui ont été remis en question par la physique quantique qui évoluera encore, dans les années et les siècles à venir.

Certains croient en l’homéopathie car ils se sont soignés avec succès eux et toute leur famille pendant des générations. Pour d’autres c’est un effet placébo ! Et la science ? Des études scientifiques prouvent l’efficacité de l’homéopathie ici et son inefficacité là. Ce ne sont pas les mêmes scientifiques, ni les mêmes intérêts.

L’Ayahuasca est une plante mère sur laquelle repose toute la médecine chamanique. C’est la fierté et l’essence de la connaissance des peuples d’Amazonie qui a tant guéri au Brésil depuis des générations. C’est sous les effets de cette liane que des chamans ont découvert la propriété de nombreuses plantes médicinales dont les propriétés ont fait le tour du monde. Pourtant, elle est interdite en France, considérée comme psychotrope, Il n’y a pas de consensus. Chacun s’appuie sur sa vérité.

La crise que nous traversons est bien plus qu’une crise sanitaire. Elle est une crise de société, une crise économique des plus importantes de l’histoire de l’humanité, une crise écologique, d’éducation ainsi qu’une crise philosophique et spirituelle. Nous ne la comprendrons que dans un regard holistique. Nous ne la transformerons qu’en étant nous-même dans une dimension holistique.

Ce virus était effectivement bien à craindre. Il renforce la dualité plus que ne le faisait le voile, le mariage pour tous ou le port du burkini. Il renforce la dualité car il isole, sépare, cloisonne. Ceux qui portent le masque dans la rue, ceux qui le refusent. Ceux qui attendent impatiemment un vaccin et ceux qui le redoutent. Ceux qui s’enrichissent de nos combats et ceux qui en meurent.

Les propriétés de ce virus sont bien de séparer comme nous ne l’avons jamais été. Je rencontre autour de moi tant de personnes en conflits au sein d’une même famille. Au sein même d’un même couple quand l’homme et la femme ne sont pas d’accord sur les règles sanitaires.

Depuis plusieurs mois le débat parlementaire s’est éteint par le fait de l’état d’urgence. L’essentiel des décisions qui autorise aux soixante-sept millions de français de sortir, de se réunir, de vendre ou de travailler est inspiré quotidiennement par un conseil de défense de huit personnes, comité secret qui se substitue aux principaux organes institutionnels démocratiques.

Le terme démocratie vient du grec. Il désigne les notions de partage, de territoire et de peuple de la cité. Ainsi la démocratie est le partage du pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple.

Si notre démocratie politique est à ce point réduite à peau de chagrin, cette période devrait alors être encore plus propice à ouvrir le véritable échange démocratique, autant citoyen, qu’humain. Quel monde souhaitons-nous vivre demain. Quelle culture ? Quel idéal ? Quelles règles ? Il est temps d’échanger pas seulement ce qui nous fait peur ou qu’on veut éviter, mais ce à quoi on aspire profondément. Comment ensemble souhaitons-nous cohabiter. Nous qui avons des opinions qui divergent, des sensibilités différentes, des intérêts contradictoires. Si nous ne savons pas mener entre nous cet échange intelligent qui repose sur l’écoute de l’autre, la compréhension intime de nos véritables besoins, nous serons condamnés à ce que les extrêmes se renforcent, à ce que l’intolérance, la violence rythment notre quotidien.

Dans les mois et les années qui vont venir, nous allons être amené à nous positionner individuellement et collectivement autour de la vaccination, du transhumanisme des transformations de société qu’imposent le réchauffement climatique et tant d’autres sujets. Il nous sera donné de chercher la vérité. La vérité se reconnaît car elle est porteuse de paix. Car vérité s'accorde avec cohérence et bon sens.

Puisque pour faire la paix les uns avec les autres, nous devons apprendre à faire la paix en nous, il me semble essentiel que nous apprenions déjà à écouter nos deux leviers de motivation. Car il n’en existe que deux pour parler et pour agir. Le premier, c’est la peur, peur de l’autre, peur de mourir, peur d’être isolé. Le second c’est l’amour, la confiance et le retour à notre véritable place sur la terre, place d’être humain pour une expérience tellement courte.

Est-ce ainsi par notre peur de mourir que nous nous empêchons de vivre ?

Dans le tarot de Marseille, l’Arcane sans nom fait peur. On la compare à la mort. Celui qui a peur de la mort a avant tout peur de la vie. Car au sol, se trouvent des épis de blé, des mains coupées et des têtes couronnées. Elles tomberont l'heure venue. Sur la terre il y a aussi des touffes d’herbes qui nous rappellent que la terre est riche et fertile. Qu’il nous faut apprendre à mourir à notre vieux monde, à nos croyances de séparation pour nous réinventer dans l’unité et à la vérité