Visualisation: du conflit à la paix

octobre 19, 2016 Samtosha Yoga 0 Commentaires



Si vous avez à rencontrer quelqu’un avec qui vous avez un rapport conflictuel, affectif :

Pendant quelques jours avant votre rendez-vous, vous vous installez dans un très bon fauteuil et mentalement vous effectuez le trajet jusque chez lui.

Devenez conscient de toute la sensation tactile du corps jusqu’à ce que la substance musculaire, nerveuse, osseuse, ne soit plus que chaleur et vibration.

En laissant le corps physique dans le fauteuil, levez-vous sans toutefois créer de mémoire physiologique.

Habillez-vous, mettez votre chapeau et ouvrez la porte de votre chambre. Descendez l’escalier, sautez dans un taxi, prenez le train ou l’avion si nécessaire, et arrivez devant chez lui. Sonnez, accédez à son étage, entrez dans l’appartement et rencontrez-le. Voyez vos réactions et, éventuellement ses réactions.

Prenez conscience du climat d’affectivité qui se présente.

Et retrouvez-vous dans votre fauteuil. De nouveau, évoquez la radiation de tout votre corps et par cette radiation, refaites le trajet de manière plus précise encore.

Rencontrez-le encore ! Dites ce que vous avez à lui dire. Laissez-le répondre. Voyez de nouveau vos possibilités de réaction.

Retournez de nouveau dans votre fauteuil, etc.

Répétez ces éléments, mais toujours de manière neuve, jusqu’à ce que vous vous sentiez dans la situation, libre de toute agressivité, de toute défense.

Arrivez à visualiser la situation totalement à froid.

Constatez les faits, sans y maintenir un lien psychologique.

Quand la rencontre physique aura effectivement lieu, vous constaterez un réel changement. Pas seulement en vous-même, mais également chez votre interlocuteur.

Quand vous serez libéré de l’affectivité par rapport à une personne, jusqu’à un certain point, vous les libérerez également.

Au début, vous verrez votre corps de dos et vous le suivrez dans ce déplacement.
Cette visualisation n’a qu’une valeur préparatoire.
Tôt ou tard, vous ne voyez plus le corps. Vous êtes là, et vous voyez ce qui est devant et autour du corps. Vos perceptions se font du point de vue du corps subtil.

Il est possible que vous soyez interpellé par certains visages, certaines situations lors de ces déplacements. Parfois quelques années après, vous rencontrerez ces personnes, ces situations, dans votre vie. Elles étaient déjà là, autour de vous dans des formes subtiles attendant le juste moment pour une rencontre effective.

Ici, comprenons-nous bien : il n’est pas question de se perdre dans le romantisme du voyage astral, mais d’utiliser toutes les possibilités de notre sensibilité pour se libérer des fixations affectives qui empoisonnent notre vie.

Extrait de "Le yoga tantrique du Cachemire" Eric Baret

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La pratique quotidienne, facile ou pas?

octobre 12, 2016 Samtosha Yoga 0 Commentaires




Quand nous nous adressons à des personnes n’ayant jamais suivi de cours de yoga, mais « qui y ont déjà pensé », nous réalisons vite que l’image mentale « je suis la personne la moins souple du cours» est plus souvent la raison qui les retienne d’y assister vraiment.

En discutant avec un yogi pratiquant, une question revient souvent : « comment faites-vous pour pratiquer tous les jours ? » Nous pensons facilement que le yogi qui s’exerce régulièrement est particulièrement fort et passionné… En fait, quand nous rencontrons des personnes qui ont entrepris quelque chose de « sain » pour eux, et qu’elles s’appliquent de manière authentique, nous avons tendance à les classer parmi les gens « sérieux ».

Il semble que nous attachions le « bien faire » à une idée d’effort et de discipline, tandis qu’il semble beaucoup plus facile de ne pas faire ce qu’il faut… De fait, et cela est vrai pour la plupart des choses, « l’idée » et « la réalisation » sont souvent deux choses bien différentes.

S’engager dans la pratique du yoga vise comme but ultime de se défaire des 5 kleshas de Patanjali (Ignorance, Egoïsme, Attachement, Dégoût et Peur de la perte) et de créer une « paix totale », état constant de l’esprit pour le pratiquant…

Il suffit pour cela de monter sur son tapis tous les jours… Facile n’est-ce pas ?

L’esprit construit une image selon laquelle cette action, celle qui consiste à s’astreindre à monter sur son tapis et à s’exercer, demande beaucoup d’efforts. Pourtant, si vous mangez de la nourriture tous les jours et dormez chaque nuit, vous pouvez également faire du yoga avec la même régularité… Poussons le raisonnement plus loin : admettons que vous ne mangiez que deux fois par semaine, et que vous ne dormiez que trois fois par semaine, quel bénéfice tireriez-vous de ces actions ?

L’esprit a une troublante facilité à nous convaincre que la difficulté associée à « bien faire » est très élevée. Les images qui nous viennent nous font envisager une déperdition de notre précieuse énergie à accomplir une noble tâche, qui peut être une bonne action, un geste de tendresse envers l’être aimé, un moment passé avec les enfants, un régime végétarien ou une pratique quotidienne du yoga.

D’un autre côté, attendre dans la queue d’un fast-food de pouvoir acheter n’importe quelle nourriture pour notre famille nous apporterait le soulagement du devoir accompli ?.. Vraiment ?

Dans les publicités et les émissions télévisées, il y a souvent cette scène dans laquelle un personnage pousse un soupir de soulagement tandis qu’il porte à ses lèvres un cocktail, à la fin d’une semaine chargée. Nous tous Pensons, Faisons et Disons des choses chaque jour qui ont un effet négatif sur nous-mêmes et sur ceux qui nous entourent, et pourtant nous y allons sans réserve…

Bien souvent, en arrivant chez vous, vous pensez « J’espère que les enfants vont me laisser tranquille, je veux juste me vautrer devant la télévision ».

Dans cette situation, votre esprit vous fait considérer vos enfants comme une source de stress, et la télévision comme une source de confort. Nous considérons le travail comme stressant, comme quelque chose qui doit être fait, que nous sommes obligés de faire (pour tous les autres), et une fois que nous sommes rentrés chez nous, nous avons besoin de nous mettre à l’écart de nos propres familles.

L’alternative laborieuse serait sans doute de jouer à quatre pattes avec les enfants, et ensuite de préparer le dîner tous ensemble, peut-être même d’envisager une bataille d’oreillers, et ensuite, au lit. Mais nos esprits sont persuasifs, nous sommes comme englués dans notre perception qu’une pratique quotidienne du yoga est trop difficile, que nos emplois, que nous avons souvent choisis, sont une source de stress, qu’être végétarien demande trop d’efforts, que toutes les bonnes choses sont simplement hors de notre portée. En fait, nous envisageons la quasi-totalité de la journée comme un facteur de stress. Je ne suis pas psychiatre, mais je ne suis pas certaine qu’il s’agisse là d’une attitude parfaitement saine.

Nous investissons tant à créer notre « cadre de vie », que l’on compose d’une famille, d’une maison, d’une éducation, d’un travail, etc. Après avoir accordé autant de temps, d’argent et d’efforts pour y parvenir, pour construire des fondations solides, nous décidons que ce sont ces mêmes choses qui nous rendent malheureux. Alors, comment faire pour changer notre manière de voir ? Comment amener nos esprits à soutenir nos propres décisions ? La manière la plus efficace de profiter de la vie est la pratique quotidienne. En tant qu’être humain vivant dans un monde moderne, nous adorons être multi-tâches, et d’ailleurs, nous sommes fiers de cette capacité à nous démultiplier. Réalisant plusieurs activités à la fois, nous voudrions trouver une « activité » qui aurait un effet domino. Nous cherchons cette chose unique qui entraînerait nos esprits à penser que nous sommes en train de « bien faire ». Une activité qui nous emmènerait sur un chemin jalonné de choix positifs, dans tout ce qu’ils touchent. Celle-ci se trouve en fait juste devant nos yeux…

J’suis allée écouter un orateur célèbre, il y a quelques années. Il expliquait que « si vous n’aimez pas ce que vous faites, soit vous changez d’activité, soit vous changez votre perception de cette activité ».

Cette phrase a résonné en moi. Elle m’a permis d’appréhender la réalité selon laquelle mon bonheur au travail, ou avec une personne, ou n’importe quoi d’autre en fait, ne dépendait pas de ce travail ou de cette personne… mais de moi-même. Ma manière de percevoir est-ce que c'est ça qui m’apporte le bonheur ou non.

Si vous y pensez, quand une personne vit une expérience de mort imminente et y survit, elle ressent généralement un sentiment renouvelé d’amour et de loyauté envers sa famille, un Amour de la vie qui n’existait pas avant cette quasi-mort. La famille, ou le travail, de cette personne n’a pourtant pas changé… mais elle, si. Une personne ayant traversé cette expérience difficile est transformée. L’expérience même a conduit à un désir de vie renouvelée, et à une nouvelle appréhension des choses.

Alors, comment faire pour changer notre manière de voir ? Comment amener nos esprits à soutenir nos propres décisions ? Nous cherchons cette chose unique qui entraînerait nos esprits à penser que nous sommes en train de « bien faire ». Une activité qui nous emmènerait sur un chemin jalonné de choix positifs, dans tout ce qu’ils touchent.

Celle-ci se trouve en fait juste devant nos yeux…

La pratique, la pratique, la pratique. Donc… pour répondre à la question première « est-il facile de bien faire ? »

C’est beaucoup plus facile en pratiquant sérieusement et quotidiennement le yoga, qui donne du temps à l’esprit et permet la clarté. La pratique quotidienne peut se constituer de 15 minutes de salutation au soleil et de méditation, ou il peut s’agir de 2 heures de séries avancées d’Ashtanga ; en fait, le niveau importe peu… Montez simplement sur votre tapis… Concentrez-vous sur la première respiration, le premier mouvement ». Fluide Fluide Fluide !

Article de  Cassandra Kish

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Yoga en plein air Juillet 2016

octobre 11, 2016 Samtosha Yoga 0 Commentaires



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